OTTAWA — Le gouvernement fédéral se prépare à dévoiler son échéancier pour éradiquer la tuberculose dans le Nord canadien.
La ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, et le président de Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed, s’apprêtent à en faire l’annonce vendredi matin, en vue de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, samedi.
La tuberculose est une maladie infectieuse qui peut s’avérer fatale. Elle est transmissible par l’air en toussant, crachant et éternuant, ce qui la rend particulièrement contagieuse dans les logements surpeuplés du Nord.
Selon des estimations de 2016, les Inuits du Canada sont près de 300 fois plus susceptibles de contracter la tuberculose que la population non autochtone née au Canada — et ces chiffres devraient grimper.
Le budget fédéral dévoilé le mois dernier consacre 27,5 millions $ sur cinq ans à l’élimination de la tuberculose.
Ce financement soutiendra l’approche d’Inuit Tapiriit Kanatami, qui s’articule autour de la prévention, de la détection, du dépistage, du traitement et de la sensibilisation.
Dimanche dernier, un garçon de 14 ans d’une communauté éloignée du Labrador est mort pendant qu’on le soignait pour la tuberculose.
Le ministère de la Santé de Terre-Neuve-et-Labrador indique que même si une autopsie reste à être effectuée, il semble avoir succombé à la maladie.
Le gouvernement cherche à identifier quiconque était en contact prolongé et régulier avec le garçon et aurait pu être infecté.
La tuberculose est causée par une bactérie qui atteint les poumons, mais qui peut aussi toucher les reins et la colonne vertébrale, entre autres. Ses symptômes comprennent la toux, une douleur à la poitrine, de la fatigue, de la fièvre et des sueurs nocturnes.
La tuberculose peut être soignée, mais on doit d’abord la diagnostiquer. Son traitement consiste normalement en une prise de médicaments sur une période de jusqu’à douze mois.