OTTAWA — Le gouvernement fédéral accordera à la Ville de Windsor, en Ontario, jusqu’à 6,9 millions $ en compensation pour les frais engagés lors des manifestations du «convoi de la liberté» qui ont bloqué le pont transfrontalier Ambassador en février.
Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré jeudi que le gouvernement aiderait à payer les coûts liés au blocage du pont, y compris les services de police, bien que le montant final soit toujours en discussion.
Windsor demande à Ottawa une indemnisation depuis l’hiver dernier, invoquant les coûts élevés des fermetures d’entreprises et du rétablissement de l’ordre public. La Ville a demandé dès avril dernier 5,7 millions $ à Ottawa.
Les manifestants opposés aux restrictions sanitaires liées à la COVID-19 ont bloqué le pont Ambassador, le passage frontalier le plus achalandé entre le Canada et les États-Unis, dans la soirée du 7 février.
Les manifestants ont été délogés par la police une semaine plus tard.
Le gouvernement libéral a déjà plaidé que la perturbation de centaines de millions de dollars en activités commerciales, en particulier pour l’industrie automobile, était l’une des principales raisons pour lesquelles il a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence, le 14 février.
«Lorsque l’artère commerciale la plus importante du Canada a été bloquée illégalement, la Ville de Windsor a réagi rapidement et sans hésitation pour rouvrir la frontière, a expliqué jeudi le maire Drew Dilkens. Les dépenses engagées pour résoudre cette crise économique nationale n’étaient pas prévues et elles ne devraient pas être assumées par les contribuables municipaux.»
De son côté, la Ville d’Ottawa a demandé au gouvernement fédéral d’assumer des dépenses d’environ 37 millions $ liées aux manifestations qui ont paralysé le centre-ville de la capitale, mais aucune annonce n’a été faite jusqu’ici.