GATINEAU, Qc — La Ville de Gatineau espère ne pas avoir à gérer plusieurs crises en même temps, mais avertit déjà les citoyens de se préparer au pire scénario.
Pour l’instant, rien n’indique que la municipalité affrontera des inondations printanières comme l’an passé.
Mais en entrevue avec La Presse canadienne, le maire Maxime Pedneaud-Jobin dit qu’il préfère avertir les citoyens dans les zones inondables, «par souci de transparence», que le risque est toujours existant.
«En 2019, on a été dans cette situation, on ne pensait pas que ça se produirait et ça s’est produit. (…) Disons que la météo, ce n’est pas une science exacte», fait-il valoir.
Ajoutez à cela la crise de la COVID-19 et une pénurie de logements et Gatineau se retrouverait dans une situation difficile.
Déjà, le maire dit que la Ville ne pourrait pas ouvrir des arénas ou des centres d’hébergement pour y entasser des citoyens et pourrait difficilement recruter des bénévoles. Elle pourrait également forcer des évacuations pour des raisons de sécurité.
M. Pedneaud-Jobin demande donc aux citoyens dans les zones inondables de se trouver un «plan B» et de penser à vivre chez de la famille ou des amis s’il y a des inondations. Le mot d’ordre est d’être le «plus autonomes possible», avertit-il.
«Je sais que d’un côté, on peut leur faire peur pour un rien, mais de l’autre, si ça se produit, je veux qu’ils sachent tout de suite que notre capacité d’action ne sera pas la même», prévient le maire.
Point de contrôle Ottawa-Gatineau
Depuis quelques jours, les policiers ont contrôlé quelque 36 000 véhicules pour limiter les déplacements non essentiels entre Ottawa et Gatineau. Et le message commence à passer, selon le maire.
Samedi et dimanche, une moyenne de 10 % des véhicules ont dû rebrousser chemin après un contrôle routier. Lundi, cette proportion avait baissé à 4 %.
«J’aimerais ça qu’on se rende à 0 %. (…) À 4 %, c’est encore trop, c’est encore des centaines de personnes. Mais on comprend que le message commence à passer et ça, c’est très positif», se réjouit M. Pedneaud-Jobin.
Cette mesure, annoncée la semaine dernière par Québec, vise à limiter les déplacements non essentiels et à protéger la population de la COVID-19.