TORONTO — Plus de 100 organisations ont envoyé une lettre ouverte au premier ministre ontarien Doug Ford et à sa ministre de la Santé, Christine Elliot, pour leur demander de revenir sur leur décision d’imposer un moratoire sur l’ouverture de centres de prévention des surdoses.
Le gouvernement progressiste-conservateur a récemment annoncé qu’il mettait en veilleuse l’ouverture de plusieurs de ces centres en attendant la conclusion d’un examen portant sur cet enjeu.
Selon les signataires, un tel examen est inutile. Toute la documentation existante démontre que ces centres contribuent à sauver des vies, disent-ils.
Ils invitent le gouvernement à collaborer avec les organisations communautaires et autres prestataires de services de santé pour, au contraire, augmenter le nombre de ces centres.
L’initiateur de la lettre, Nicholas Caivano, un analyste des politiques au Réseau juridique canadien VIH/sida, soutient que cet examen «futile» entraînera des retards qui pourraient causer des surdoses mortelles et une hausse des cas de VIH, d’hépatite C et d’autres maladies.
Une porte-parole du ministère de la Santé a souligné que les conclusions de l’examen seront fondées sur des preuves. Le gouvernement compte consulter des experts, des leaders et des membres de la communauté.