MONTRÉAL — Des survivants, membres de familles des victimes du massacre de 1989 à Polytechnique Montréal et des étudiants de l’époque du carnage avertissent le premier ministre Justin Trudeau qu’ils n’accepteront plus jamais qu’il soit à leurs côtés lors des commémorations annuelles de la fusillade s’il permet l’adoption du projet de loi C-21 que propose son gouvernement sur le contrôle des armes à feu.
Dans un communiqué transmis en matinée, jeudi, l’attachée de presse du Cabinet du premier ministre Trudeau a indiqué qu’il répondrait directement aux signataires de la lettre. Elle n’évoque pas la possibilité que le premier ministre ne soit plus le bienvenu lors des cérémonies de commémoration.
Les dizaines de signataires, dont plusieurs membres des familles des 14 jeunes femmes assassinées le 6 décembre 1989, écrivent dans une lettre transmise au premier ministre que son projet de loi lamentable donne les apparences d’une réponse à ses engagements électoraux, mais qu’il n’y répond aucunement.
Ils affirment dans leur lettre publiée par des militants de Polysesouvient. que le verbiage politique et des slogans accrocheurs sauront duper bien des Canadiens, mais pas eux, membres des familles et survivants qui se battent depuis plus de 30 ans pour le contrôle des armes.
Le groupe ne croit plus le premier ministre lorsqu’à chaque année, lors des commémorations à la mémoire des victimes, il dit partager la peine et la souffrance des proches des victimes. Si tel était le cas, dit-il, il aurait eu le courage d’aller au bout de ses convictions et n’aurait pas déposé un projet de loi qui fait le jeu du lobby des armes.
À son avis, le projet de loi ne change rien car malgré les risques des armes d’assaut acquises légalement pour perpétrer des tueries dans le passé, le premier ministre a choisi de ne pas les retirer de la circulation. Le groupe lui reproche aussi de n’avoir rien fait pour faire cesser la vente des chargeurs modifiables qui peuvent, par le simple retrait d’une goupille, retrouver leur pleine capacité illégale.
Les signataires s’insurgent aussi d’une débâcle juridique que le projet de loi C-21 établira avec une mosaïque de plus de 3000 législations auprès de municipalités qui n’ont jamais demandé ce pouvoir.
À leur avis, le projet de loi C-21 abandonne les survivants, les familles des victimes, les témoins de violence par arme à feu en plus des générations futures. Ils écrivent que si ce projet de loi n’est pas revu de manière radicale, si le programme de rachat n’est pas obligatoire, si une simple décision d’un futur gouvernement peut renverser l’interdiction des armes d’assaut, la bataille aura été perdue.
Dans la réponse à la lettre fournie par Ann-Clara Vaillancourt, attachée de presse du Cabinet du premier ministre, il est rappelé qu’au printemps dernier, le gouvernement a banni plus de 1500 modèles d’armes d’assaut, dont celui utilisé à Polytechnique Montréal, et que depuis le 1er mai, il est illégal d’utiliser, d’acheter, de vendre, de transférer ou de léguer des armes d’assaut de style militaire au Canada.
Mme Vaillancourt ajoute que le ministre de la Justice et procureur général, David Lametti, examinera l’approche globale du Canada en matière de classification des armes à feu afin d’assurer que les nouvelles armes qui arrivent sur le marché n’échappent pas aux restrictions et pour répondre à l’évolution du marché des armes à feu.
La note ajoute que le gouvernement continuer d’écouter et de travailler avec les provinces, les municipalités, et les parties prenantes qui veulent resserrer le contrôle des armes à feu.
Il y a un mois, face à l’initiative fédérale pour le contrôle des armes à feu, les élus de l’Assemblée nationale ont réclamé à l’unanimité qu’Ottawa délègue au gouvernement du Québec le pouvoir d’interdire les armes de poing.
Au moins nous avons quelques choses de commun avec les éternels insatisfaits: Nous ne sommes plus capables du larmoyage de Justin Trudeau et trouvons que le C21 est un torchon.
1— Éliminer les armes du type AR, qui sont déjà les mieux contrôler, utilisable seulement en champs de tir, détenu par les propriétaires les plus surveiller au Canada, n’est pas un gage de succès contre la criminalité et les fusillades de masse.
2— L’achat, la possession, et l’utilisation des armes de poing sont déjà extrêmement contrôlés au Canada.
Navrant qu’au Québec, cette province du grand consensus, il n’y a pas d’écoute pour arriver à un solution gagnante avec les propriétaires d’AAF.
Les « PRO GUN » sont des citoyens propriétaires qui acceptent un contrôle reasonable, respectable et utile pour l’ensemble de la population. Ce qui n’est pas le cas avec ce que font les libéraux depuis 6 ans.