Dans la foulée de la présentation du projet de loi 61 sur la relance accélérée de l’économie du Québec, le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CREM) se dit ouvert à l’accélération des procédures d’autorisation environnementales, afin d’assurer la mise en place des projets d’infrastructures priorisés par le gouvernement.
Benoît Péran, le chargé de projets au CREM, justifie cette orientation de l’organisme, car les pratiques sont parfois «complexes et exigeantes, voire peu efficaces».
«Cette accélération ne doit être synonyme de diminution des exigences réglementaires», précise toutefois M. Péran.
Le CREM, dont la mission consiste à soutenir le développement durable et de favoriser la protection de l’environnement en Montérégie, demande au gouvernement d’orienter ses actions pour que les enjeux environnementaux soient pris en compte dans les projets de relance socio-économiques.
Une vision à long terme réclamée
Toujours selon Benoît Péran, le ministère de l’Environnement pourrait assurer un meilleur accompagnement des porteurs de projets en révisant ses procédures afin d’en améliorer l’efficacité et en augmentant le nombre d’analystes. «Le développement durable et la protection de l’environnement ne sont pas des freins au développement économique, mais bien des opportunités à saisir dans le but d’assurer un développement soutenable et solide de nos communautés», précise le chargé de projets.
Le CRE Montérégie souhaite donc que le gouvernement du Québec fasse preuve de vision à long terme en mettant au cœur de ses priorités la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques.
«Profitons de la relance pour répondre à cet enjeu et bâtir les fondements d’une économie soutenable pour le Québec», ajoute M. Péran.
33 projets en Montérégie
Soulignons que 33 des 202 projets d’infrastructures listés dans le projet de loi 61 sont en Montérégie. Ces projets passent par la construction de nouvelles écoles, d’infrastructures de transport et à la construction de nouveaux projets, tels que, par exemple, les maisons des aînés.
Le projet de loi s’inscrit en continuité avec l’annonce du devancement de 2,9 milliards $ d’investissements en infrastructures, présentée le 14 mai dernier.
«Ces projets d’infrastructures répondront à des besoins sociaux, mais ne devront pas pour autant avoir un impact environnemental négatif, surtout dans une région comme la nôtre où seulement 4,13% du territoire est constitué d’aires protégées, soit très loin derrière les objectifs d’Aichi de 17% à atteindre d’ici la fin de l’année», confirme aussi Benoît Péran.
Les objectifs d’Aichi sont le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 pour la planète, adopté à la Convention sur la diversité biologique en octobre 2010.
– Texte de l’Initiative de journalisme local