Projet sans fil de 50 millions $ dans le métro de Montréal

MONTRÉAL – Les usagers du métro de Montréal pourront parler au cellulaire, envoyer des messages texte, regarder des vidéos et naviguer sur Internet dans l’ensemble du réseau de transport en commun d’ici 2020.

La Société de transport de Montréal (STM) a en effet annoncé mercredi que les géants des télécommunications Bell (TSX:BCE), Rogers (TSX:RCI.B), Telus (TSX:T) et Vidéotron (TSX:QBR.B) ont choisi de s’associer pour implanter un réseau sans fil dans le métro de Montréal.

Les quatre entreprises concurrentes se partageront les coûts de 50 millions $ associés au projet, la STM ayant mis au clair dès le début des discussions qu’elle ne verserait aucuns fonds pour le déploiement.

«Je suis dans le métro et quand j’embarque et que je ne peux pas recevoir de texto ou que je ne peux pas travailler, en 2013, c’est « loser »», a lancé le président du conseil d’administration de la STM, Michel Labrecque, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«Ça ne va pas. Les gens sont pris dans leur automobile, dans un bouchon de circulation, et ils continuent d’avoir le cellulaire, nous on roule dans le métro et on a besoin de ça.»

M. Labrecque affirme avoir eu beaucoup de demandes des clients en ce sens, principalement de la part des 15-35 ans.

Les technologies 3G, 4G et 4G LTE seront déployées et la couverture sera disponible dans les voitures, les tunnels et la totalité des 71 kilomètres du réseau de métro, qui compte 68 stations. Et si le projet actuel ne prévoit pas l’installation de bornes WiFi, M. Labrecque estime que c’est une avenue que la STM et ses partenaires pourraient explorer en temps et lieu.

«C’est une première étape. Pour l’instant, les quatre grands vont défrayer les coûts importants (du projet). Les clients, à même leur forfait de téléphonie cellulaire, vont pouvoir communiquer, texter. Et on déploiera un réseau WiFi avec les quatre grands dans la séquence, en trouvant le modèle d’affaires qui convient», a expliqué M. Labrecque.

«Et puis le WiFi, c’est gratuit, mais il y a quelqu’un qui paie. (…) Donc il faut trouver un modèle d’affaires qui soit correct.»

Le déploiement du réseau se fera sur une période de cinq à sept ans, mais M. Labrecque s’attend à ce que les stations les plus achalandées, celles du centre-ville, soient desservies plus rapidement.

La longue durée du déploiement s’explique par le fait qu’une grande partie de l’installation sera effectuée la nuit, sur une période de deux ou trois heures, et aussi par la complexité des travaux.

«C’est très différent que de mettre une antenne sur le toit d’un clocher», estime M. Labrecque, qui assure toutefois que les clients de la STM ne devraient être aucunement dérangés par les travaux à effectuer.