Un homme qui se serait fait passer pour l’ancienne sous-ministre canadienne de la Santé et d’autres fonctionnaires de Santé Canada fait face à des accusations de fraude aux États-Unis, après une enquête menée par le Federal Bureau of Investigation (FBI) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ont annoncé les autorités américaines, mardi.
Les procureurs américains affirment que Howard Leventhal, 56 ans, domicilié dans l’Illinois, a fraudé le groupe financier Paragon de 800 000 $ US en affirmant que le groupe pourrait collecter de l’argent que Santé Canada devait supposément à son entreprise, Neovision.
Selon la poursuite déposée en cour fédérale à New York, l’homme aurait assuré à Paragon qu’il fournissait à Santé Canada des appareils permettant aux médecins et aux autres professionnels de la santé d’obtenir des informations instantanées et détaillées sur leurs patients. L’appareil en question portait le nom de «Heltheo’s McCoy Home Health Tablet», en référence au docteur Leonard McCoy de la série télévisée «Star Trek».
Pour élaborer sa fraude, Howard Leventhal aurait usurpé l’identité de plusieurs responsables de Santé Canada, dont celle de la sous-ministre Glenda Yeates, qui a récemment pris sa retraite.
M. Leventhal, qui a été arrêté mardi, a créé et utilisé de faux noms de domaine, numéros de téléphone et adresses courriel qui ressemblaient étroitement à ceux utilisés par le personnel de Santé Canada, comme hc-sg-gc.ca au lieu de la véritable adresse web de Santé Canada, hc-sc.gc.ca.
Toutefois, l’accord que M. Leventhal prétendait avoir avec Santé Canada n’existait pas, et la signature de la sous-ministre Glenda Yeates sur les documents était contrefaite, selon le bureau du procureur.
Le groupe financier Paragon a avancé 800 000 $ à M. Leventhal pour son prétendu projet, mais n’a toujours pas revu la couleur de son argent.
Howard Leventhal aurait également tenté de soutirer 2,5 millions $ US à un agent double à New York en prétendant que son entreprise avait obtenu un contrat lucratif avec Santé Canada.
S’il est reconnu coupable, il est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.