Aide internationale: le Canada est un mauvais élève, selon l’OCDE

OTTAWA – Le Canada fait figure de mauvais élève au chapitre de l’aide publique au développement.

Selon un classement établi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada n’a consacré que 0,24 pour cent de son revenu national brut (RNB) à l’aide au développent en 2014. L’année précédente, ce pourcentage s’élevait à 0,27 pour cent.

Ce taux est largement inférieur à l’objectif des Nations unies, qui est de 0,7 pour cent du RNB. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon avait incité les pays membres de l’OCDE à atteindre cet objectif lors d’une rencontre avec le premier ministre Stephen Harper l’an dernier à Toronto, en marge du sommet Sauvons chaque femme, chaque enfant.

Selon l’organisation Oxfam, ces chiffres démontrent l’absence de volonté du gouvernement Harper d’aider à réduire la pauvreté à l’échelle internationale. L’organisme rappelle que le Royaume-Uni est parvenu à atteindre cet objectif au cours des deux dernières années.

En moyenne, l’aide publique au développement au sein des pays de l’OCDE a représenté 0,29 pour cent du RNB l’an dernier, comme en 2013. Treize pays ont enregistré une augmentation de leur aide au développement nette, les plus fortes hausses étant observées en Allemagne, en Finlande, en Suède et en Suisse. En revanche, l’aide a diminué dans 15 pays, l’Australie, le Canada, l’Espagne, la France, le Japon, la Pologne et le Portugal affichant les replis les plus marqués.

Le cabinet du ministre du Développement international Christian Paradis n’a pas encore commenté ce rapport de l’OCDE.