Bertrand Charest va présenter une autre demande pour être libéré

MONTRÉAL – Bertrand Charest, un ancien entraîneur de l’équipe canadienne junior de ski alpin féminine accusé d’avoir commis plusieurs agressions sexuelles dans les années 1990, présentera une autre demande à la Cour pour être libéré en attendant son procès.

Arrêté le 10 mars dernier, M. Charest est détenu depuis.

Une première demande de libération avec conditions lui a été refusée le 20 mars par le juge Michel Bellehumeur de la Cour du Québec. Le juge a invoqué le risque de récidive, la sécurité des victimes et le fait que le public pourrait perdre confiance envers le système de justice s’il était libéré, a relaté l’avocat de M. Charest, Marc-Antoine Carette.

Celui-ci va déposer jeudi une requête en révision de cautionnement. Elle devrait être entendue par la Cour supérieure de Saint-Jérôme le 29 avril.

Il sera alors plaidé que les critères de libération ont été mal évalués parce qu’il n’y aurait notamment pas de risque de récidive. Les derniers faits reprochés à l’ex-entraîneur de 50 ans remontent à 1998, a indiqué Me Carette. Et dans presque tous les cas où des professeurs ou des entraîneurs ont été accusés d’avoir commis des agressions, les accusés ont été libérés en attendant leur procès, notamment en raison de l’écoulement du temps depuis les gestes reprochés, a-t-il souligné.

L’homme fait face à 56 chefs d’accusation, dont agression sexuelle et abus de confiance de 11 athlètes, alors âgées entre 12 et 18 ans, alors qu’il était en position d’autorité.

Les événements allégués seraient survenus dans les années 1990 à Mont-Tremblant et lors de voyages à l’étranger.

L’organisation Canada Alpin a récemment révélé qu’elle avait contacté la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en 1998 en lien avec des plaintes d’agressions sexuelles contre M. Charest. N’ayant pas été tenue au courant des suites de l’enquête de la GRC, Canada Alpin affirme avoir mené sa propre enquête et M. Charest aurait finalement démissionné de ses fonctions.

Si la requête en révision est refusée, M. Charest pourrait demeurer derrière les barreaux jusqu’à son procès, sous réserve qu’il puisse présenter plus tard une autre demande de libération.

La date du procès de Bertrand Charest pourrait être déterminée lorsque son dossier sera de retour en cour le 22 avril.