Des milliers d’Américains visitent le site de la première explosion atomique

ALAMOGORDO, États-Unis – Des milliers de visiteurs se sont rendus au Nouveau-Mexique samedi pour visiter l’endroit où la première bombe nucléaire a explosé, il y a près de 70 ans.

Plus de 5 500 personnes venues de partout aux États-Unis ont pris part au premier des deux visites guidées offertes cette année au Trinity Site, selon les officiels du White Sands Missile Range. Le second est prévu le 3 octobre.

Au dire de la porte-parole Erin Dorrance, les gens sont fascinés par cet endroit qui marque un point tournant dans l’histoire. «Cela a rapidement mis fin à la Deuxième Guerre mondiale et a amorcé l’ère atomique, résume-t-elle. Ici, au milieu de nulle part, le Nouveau-Mexique a changé le monde il y a 70 ans.»

Le 16 juillet 1945, des scientifiques de Los Alamos ont fait exploser avec succès la première bombe nucléaire sur ce site nommé Trinity, près de la municipalité d’Alamogordo.

Le vétéran des Marines Pete Rosada, 47 ans, est venu de San Diego avec un compagnon d’armes pour prendre part à la visite de samedi. L’homme a déjà visité Hiroshima et Nagasaki, les deux villes japonaises ciblées par des bombes atomiques à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. «Cela boucle la boucle», a-t-il déclaré au Almogordo Daily News.

Plusieurs équipes de tournage, dont certaines en provenance du Japon, se sont également déplacées pour l’évènement.

De nombreux visiteurs se sont fait photographiés près de l’obélisque marquant l’endroit exact où la première bombe a explosée. Ils ont aussi pu voir une coque d’acier qui avait été construite à titre de plan B pour éviter que le plutonium ne se répande durant l’explosion.

Les touristes qui se sont joints au cortège automobile en direction du site à parti d’une école de Tularosa ont été accueillis par des manifestants du Tularosa Basin Downwinders, un groupe communautaire qui tente de sensibiliser le public aux impacts négatifs de l’explosion de cette bombe.

Les membres du Tularosa Basin Downwinders cherchent à convaincre le Congrès américain d’inclure les résidents concernés du Nouveau-Mexique au nombre des bénéficiaires du Radiation Exposure Compensation Act de 1990.