QUESNEL, C.-B. – Des inquiétudes soulevées dans un rapport trois ans avant une brèche massive dans un bassin de décantation à la mine d’or et de cuivre de Mount Polley au centre de la Colombie-Britannique avaient été «fondamentalement ignorées», a affirmé une leader autochtone dont le territoire a été souillé par le désastre.
Bev Sellers, chef de la Première Nation de Xatsull, aussi connue sous le nom de la bande de Soda Creek, a affirmé que plusieurs membres de la communauté étaient en pleurs lorsqu’ils ont pris conscience du déversement massif, lundi, d’eaux contaminées et de résidus miniers dans plusieurs zones d’aménagement.
La brèche à une extrémité du bassin de quatre kilomètres a laissé une coulée de boue de 45 mètres de large sur une longueur équivalent à plusieurs terrains de football dans un secteur forestier dense près de la mine à ciel ouvert au sud-est de Quesnel, en Colombie-Britannique.
Le déversement de dix millions de mètres cubes d’eau et de 4,5 millions de mètres cubes de boue dans le lac Polly a entraîné des mises en garde sur la consommation d’eau dans plusieurs localités.
Bev Sellers a affirmé que des mises en garde dans un rapport de consultants environnementaux en 2011 à propos du bassin, commandité par sa bande, la Première Nation de Williams Lake, et Imperial Metals (TSX:III), n’avaient pas été prises en compte par la compagnie.
Le rapport de Brian Olding, qui gère Brian Olding and Associates, a affirmé que le bassin accumulait de l’eau si rapidement qu’il aurait eu besoin de se libérer d’environ 1,4 million de mètres cubes par année pour maintenir ses niveaux stables.