SUDBURY, Ont. – Le candidat libéral provincial Glenn Thibeault a remporté jeudi soir l’élection partielle de Sudbury, en Ontario.
M. Thibeault, qui avait quitté les néo-démocrates fédéraux pour tenter sa chance avec les libéraux en Ontario, a devancé la néo-démocrate Suzanne Shawbonquit et l’indépendant Andrew Olivier.
M. Olivier — le candidat libéral lors des plus récentes élections générales — a soulevé la controverse en décembre en alléguant que les libéraux lui avaient offert un emploi en échange de son retrait pour laisser la place à M. Thibeault.
Selon les résultats compilés dans les 238 bureaux de vote, le libéral Thibeault obtient 10 626 votes, soit 41,2 pour cent du suffrage, alors que sa plus proche rivale, Mme Shawbonquit, du NPD, recueille 8985 voix, ou 34,9 pour cent du suffrage. M. Olivier obtient 3177 voix, ou 12,3 pour cent des votes exprimés.
Tard jeudi, de nouvelles informations ont émergé sur la controverse entourant les libéraux.
Selon le Globe and Mail, la police ontarienne a des raisons de croire que deux libéraux de l’Ontario ont illégalement offert un emploi à un homme en échange du retrait de sa candidature à l’élection partielle de ce jeudi dans la circonscription provinciale de Sudbury.
Andrew Olivier, qui souhaitait briguer l’investiture libérale provinciale, avait accusé le parti de lui avoir offert un emploi ou une nomination pour qu’il cède sa place à Glenn Thibeault, qui avait démissionné de son poste de député néo-démocrate au parlement fédéral. Les libéraux ont réfuté cette version des faits.
Les allégations sont contenues dans un document de la police ontarienne déposé devant un juge afin d’obtenir un ordre d’exécution d’éléments de preuve. Le document officiel a été obtenu jeudi par le Globe and Mail.
Le journal indique que la détective Erin Thomas affirme dans le document «qu’elle a de bonnes raisons de croire, et qu’elle croit effectivement» que l’emploi offert à Andrew Olivier est une infraction selon le Code criminel.
La police cite l’article 125 (b) de la section anti-corruption du code, qui interdit la négociation de nominations.
À la fin de l’an dernier, la première ministre Kathleen Wynne a demandé à M. Olivier de ne pas se présenter comme candidat à l’élection partielle de jeudi car elle avait un autre candidat en tête. M. Olivier soutient qu’on lui a offert un emploi ou une nomination en échange de son retrait.
Kathleen Wynne devait être présente dans la circonscription en soirée, si les libéraux l’emportaient.
L’élection partielle a été déclenchée à la suite de la décision du député néo-démocrate Joe Cimino de démissionner après seulement cinq mois de travail.