Femmes autochtones: Ottawa doit faire ses devoirs avant de lancer une enquête

VANCOUVER – Une coalition réclamant justice pour les femmes autochtones disparues ou assassinées a exhorté, lundi, le nouveau gouvernement libéral fédéral à faire ses devoirs avant de lancer une commission d’enquête nationale sur la question.

Selon le groupe, Ottawa devrait d’abord tirer des leçons de l’échec de la commission d’enquête de la Colombie-Britannique sur ce dossier, dirigée par l’ancien procureur général Wally Oppal.

La coalition, qui rassemble plus d’une dizaine d’organismes et de particuliers issus des Premières nations, a affirmé que l’enquête britanno-colombienne avait omis de consulter les familles des femmes disparues et que plusieurs des 56 recommandations du rapport final n’avaient pas été implantées par la province.

Le groupe a été créé après que ses membres eurent été écartés de l’enquête provinciale et a continué de se réunir afin de trouver un moyen que justice soit rendue pour les victimes.

Parmi les principales recommandations qui n’ont pas été adoptées figure la mise sur pied d’un service de navette sur l’autoroute 16, surnommée «l’autoroute des larmes», qui s’étend sur plus de 700 kilomètres entre Prince George et Prince Rupert, dans le centre de la Colombie-Britannique, et où près d’une vingtaine de femmes autochtones se sont volatilisées ou ont été tuées depuis les années 1970.

Le ministre provincial des Transports, Todd Stone, a affirmé que les consultations avec les communautés réparties le long de l’autoroute avaient permis de conclure que le projet de navette n’était pas réalisable.