TORONTO – La Nouvelle-Écosse risque de se priver d’occasions de développement économique en interdisant la fracturation hydraulique à grand volume, croit le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver.
Le ministre réagissait, jeudi, à une décision du gouvernement néo-écossais annoncée la veille, qui interdit indéfiniment la fracturation hydraulique pour l’exploitation terrestre du gaz de schiste dans la province.
Le ministre a affirmé que des activités de fracturation hydraulique se déroulaient dans plusieurs provinces depuis des décennies sans qu’il y ait d’incidents de contamination de l’eau potable.
«Il y a de la fracturation en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan depuis plus de 50 ans, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Toronto. Plus de 175 000 puits ont été forés en utilisant de la fracturation et pas un seul cas de contamination d’eau potable…»
Néanmoins, l’interdiction en Nouvelle-Écosse concerne spécifiquement la fracturation à grand volume, qui requiert beaucoup plus d’eau que la fracturation conventionnelle et qui est pratiquée depuis moins de dix ans.
Le gouvernement néo-écossais affirme que les citoyens de la province ont été clairs quant à leur malaise face à la fracturation hydraulique à grand volume.
La décision a suscité des critiques de la part de groupes de l’industrie, qui assurent que le processus est sans danger et pourrait entraîner des retombées économiques importantes.
M. Oliver partage d’ailleurs ce sentiment.
«Lorsqu’un gouvernement ne s’occupe pas du développement responsable de ses ressources et que ce développement n’entraîne pas de risques environnementaux, il y a inévitablement des conséquences à ce geste, en plus d’opportunités ratées.»