WASHINGTON – Des experts fédéraux américains se penchent de nouveau, cette semaine, sur l’innocuité d’analgésiques que des millions de personnes utilisent chaque jour pour soulager des douleurs bénignes.
La puissante Food and Drug Administration des États-Unis organisait à compter de lundi deux jours d’audiences pour examiner les plus récentes découvertes scientifiques portant sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
La FDA veut notamment savoir si le naproxène (Aleve) comporte un risque plus faible de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral qu’un produit rival, l’ibuprofène (Advil, Motrin).
Un débat fait rage depuis dix ans pour tenter de déterminer quel produit est le plus sécuritaire.
La FDA a demandé à son comité d’experts médicaux d’examiner une importante étude publiée l’an dernier, selon laquelle le naproxène est plus sécuritaire pour le coeur que les autres substances. Des chercheurs de l’université Oxford avaient alors épluché plus de 700 études portant sur les AINS et impliquant quelque 350 000 patients.
Le comité doit voter mardi pour déterminer si le naproxène est plus sécuritaire que ses rivaux. Les membres du comité se prononceront aussi sur un nouvel étiquetage du naproxène pour refléter les nouvelles connaissances scientifiques.
Plus de 275 millions de boîtes d’AINS ont été vendues aux États-Unis l’an dernier, pour des recettes de 1,7 milliard $ US.