VANCOUVER – Le déclenchement d’une grève générale des enseignants de la Colombie-Britannique semblait imminent, lundi, après trois jours de négociations qui n’ont pas réussi à rapprocher le gouvernement et le syndicat.
Le président du syndicat des enseignants a affirmé que plus de 40 000 professeurs étaient prêts à ériger des lignes de piquetage mardi matin, alors que le ministre de l’Éducation soutenait que la dernière offre faite ce week-end était probablement la meilleure qu’ils obtiendraient.
Déposée vendredi, une offre syndicale concernant les augmentations de salaire, le principal objet de litige, était de huit pour cent étalées sur cinq ans, soit une diminution par rapport à l’offre initiale de 13,5 pour cent sur trois ans, a rapporté le président du syndicat, Jim Iker.
L’offre doublait aussi la prime convenue au moment de la signature de la convention collective à 5000 $ et comprend de nouvelles enveloppes spécialement destinées à gérer les conditions des salles de classe.
M. Iker a aussi affirmé que le gouvernement avait raté l’occasion d’éviter une grève en ne répondant qu’en fin de journée, dimanche, avec une proposition qui réduisait l’offre salariale précédente. Il a aussi insisté sur la fermeture et l’immobilisme du gouvernement.
La dernière proposition du syndicat faisait passer l’augmentation de salaire de 7,25 pour cent à sept pour cent sur six ans, a révélé M. Iker.
De son côté, toutefois, le ministre de l’Éducation, Peter Fassbender, a affirmé que l’employeur avait fait une proposition «complète» dimanche, et qu’il attendait une réponse du syndicat.
«La balle est carrément dans leur camp en ce moment», a-t-il dit aux journalistes avant d’ajouter que la nouvelle offre montrait que le gouvernement était prêt à bouger.
Le ministre n’a pas divulgué les détails de l’offre, mais a dit que «plusieurs inducteurs de coût» constituaient le principal obstacle à une entente du côté du gouvernement.
Les enseignants se sont rassemblés lundi pour discuter de l’offre. En après-midi, des manifestations étaient prévues dans plusieurs villes. Les membres exécutifs du syndicat devaient se rencontrer en après-midi pour décider de leur prochaine action.
Mardi dernier, les enseignants de la Colombie-Britannique ont voté, à 86 pour cent, en faveur d’une grève générale illimitée.