MONTRÉAL – La mort de la cycliste Mathilde Blais, le 28 avril dernier dans le tunnel des Carrières, sur la rue Saint-Denis à Montréal, aurait pu être évitée si le camion-remorque qui l’a heurtée avait partagé la route.
Dans son rapport rendu public mardi, le coroner Paul Dionne note que le chauffeur du camion qui l’a happée aurait dû soit empiéter sur la voie de gauche, comme il a le droit de le faire, pour s’éloigner de la cycliste, soit ralentir et lui céder le passage dans le tunnel.
Selon le coroner Dionne, il est impossible de savoir si le camion est entré en contact avec la victime ou si celle-ci a perdu l’équilibre et est tombée d’elle-même. Les expertises ont simplement permis de déterminer qu’elle s’était retrouvée sous le lourd véhicule et a été heurtée à la tête par les roues de la remorque.
Le rapport signale qu’une jupe latérale aurait empêché Mme Blais de se retrouver la tête sous la roue interne et le coroner recommande donc à Québec de réglementer l’installation de telles jupes latérales pour les poids lourds circulant en zone urbaine.
Par ailleurs, M. Dionne recommande d’enchâsser dans un règlement les distances minimales entre un véhicule moteur et un vélo et ajoute que la publicité de la Société de l’assurance automobile du Québec sur le partage de la route avec les vélos n’est pas assez percutante.
Enfin, il suggère au monde municipal de favoriser l’aménagement de corridors sécuritaire pour les vélos, en priorité sur les artères principales.