Le transport transfrontalier des biens par camion plus coûteux depuis 2001

OTTAWA – Le coût du transport de biens par camion entre le Canada et les États-Unis a augmenté à la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York, selon une étude de Statistique Canada publiée vendredi.

Les données de l’«Enquête sur l’origine et la destination des marchandises transportées par camion» confirment ce que plusieurs craignaient: le resserrement des règles concernant le passage de marchandises à la frontière canado-américaine à la suite des attentats du World Trade Center a fait significativement augmenté le coût du transport transfrontalier.

Entre 1994 et 2000, il en coûtait en moyenne 16 pour cent de plus pour expédier des biens par camion aux États-Unis plutôt qu’à une destination canadienne située à la même distance. Par la suite, ce supplément a augmenté de manière constante pour atteindre 25 pour cent en 2005, une proportion qui s’est maintenue jusqu’en 2009.

Les deux principaux facteurs qui déterminent le coût du camionnage transfrontalier sont les coûts fixes par expédition de biens et les coûts plus élevés de transport de ligne des marchandises par camion sur de longues distances, détaille Statistique Canada.

Les coûts fixes peuvent augmenter en raison des retards à la frontière et d’autres frais liés au respect de la réglementation frontalière. Quant aux coûts de transport de ligne, ils sont affectés par les différences du prix de l’essence de chaque côté de la frontière ainsi que par la difficulté à trouver une charge de retour pour remplir le camion.

Entre 1994 et 2000, le coût additionnel associé au camionnage transfrontalier a ajouté en moyenne 0,3 pour cent à la valeur des biens exportés et importés des États-Unis. De 2005 à 2009, ce supplément se chiffrait en moyenne à 0,6 pour cent.

«Ces coûts supplémentaires, exprimés en pourcentage, sont relativement peu élevés, mais leur effet est plus marqué pour les biens comme les automobiles et les pièces d’automobile qui traversent la frontière à plusieurs reprises au fil des différentes étapes du processus de production», conclut Statistique Canada.