Les bureaux du syndicat de la police de l’Ontario ont été fouillés par la GRC

TORONTO – La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a fouillé les bureaux des dirigeants syndicaux de la Police provinciale de l’Ontario (PPO) dans le cadre d’une enquête criminelle, ce qui les a poussés à se retirer temporairement.

Le président et le vice-président de l’Association de la PPO, Jim Christie et Martin Bain, ont volontairement pris congé à la suite de la visite de la GRC à leurs bureaux vendredi, selon un communiqué diffusé lundi par le syndicat policier.

Le directeur général de l’Association, Karl Walsh, dont le bureau a également été fouillé, a été placé en congé administratif.

L’agent de la GRC Jean Juneau a déclaré qu’une enquête était en cours concernant «des individus liés à l’Association de la Police provinciale de l’Ontario». Il n’a pas confirmé le nom des individus ni la nature de l’enquête.

Le policier assure que celle-ci est encore au stade préliminaire et qu’aucune accusation n’a été portée pour l’instant.

La GRC a obtenu des mandats de perquisition de la Cour supérieure de l’Ontario, mais ces documents ont été scellés, selon l’agent Juneau.

Le syndicat policier a assuré par voie de communiqué avoir pleinement collaboré à l’enquête criminelle en remettant à la police tous les documents visés par les mandats de perquisition.

«L’Association travaille à obtenir des conseils judiciaires spécialisés et indépendants à cet égard», peut-on lire dans le communiqué diffusé lundi.

Les directeurs Doug Lewis et Todd Provost agissent respectivement à titre de président et de vice-président intérimaires de l’Association de la PPO. Michael Briscoe a été désigné directeur général intérimaire de l’administration.

Le service de police provincial a commencé le mois dernier à négocier avec le gouvernement ontarien. Son syndicat n’a pas spécifié quel effet auraient les congés volontaires de ses dirigeants sur le processus de négociation.