Les chefs politiques condamnent l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo

Les chefs politiques canadiens se sont tournés vers Twitter, mercredi, pour condamner l’attaque meurtrière contre le journal satirique français Charlie Hebdo.

MONTRÉAL – Le premier ministre Stephen Harper affirme que l’attentat perpétré mercredi contre le journal satirique français Charlie Hebdo «nous rappelle cruellement qu’aucun pays n’est à l’abri des attaques terroristes que nous avons vues ailleurs dans le monde».

Par communiqué, M. Harper a offert ses condoléances aux familles et aux amis des victimes de ce crime qu’il a qualifié «d’acte barbare», qui a fait 12 morts lorsque des hommes armés masqués sont entrés dans les bureaux de la publication à Paris.

«Les auteurs de cette attaque doivent être appréhendés et traduits en justice», a écrit M. Harper.

«Le Canada et ses alliés ne seront pas intimidés, et nous continuerons de faire front commun contre les terroristes qui voudraient menacer la paix, la liberté et la démocratie auxquelles tiennent nos pays. Les Canadiens sont solidaires de la France en ce jour sombre.»

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a lui aussi exprimé son appui au peuple français, par communiqué.

«Nos premières pensées vont aux victimes, à leurs proches ainsi qu’à l’ensemble du peuple français. Nos liens avec la France et les Français sont profonds, sincères et historiques. Nous partageons non seulement une langue commune, mais également des valeurs de liberté et de démocratie. Au nom du peuple québécois, je leur exprime toute ma solidarité et je salue leur courage dans cette épreuve difficile», a-t-il indiqué.

«Aujourd’hui, des gens ont perdu la vie tout simplement parce qu’ils exerçaient leur métier. Les auteurs de cette violence aveugle ont déversé leur haine sur des journalistes, porte-étendards de la liberté d’expression. C’est une attaque contre l’un des piliers de nos sociétés démocratiques», a ajouté la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a pour sa part annoncé la tenue, mercredi soir à 17 h, d’une vigile en mémoire des victimes à l’hôtel de ville.

En point de presse en après-midi, M. Coderre a ajouté qu’il appuyait son homologue de Paris, Anne Hidalgo, en mettant le drapeau de Montréal en berne.

«Nous ne devons en aucun temps nous taire. Il s’agit d’un acte ignoble, barbare où on s’est attaqué à ce que nous avons de plus précieux: notre liberté, notre liberté d’expression et notre liberté de presse», a-t-il déclaré. Interrogé au sujet de la possibilité qu’un attentat semblable survienne à Montréal, le maire a répondu qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, mais que l’on demeurait «en mode vigilance».

«Ça transcende les frontières de la France. Il est essentiel que l’on ne tombe pas sous l’intimidation de ces terroristes», a-t-il dit.

En conférence de presse sur la colline du Parlement, le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, s’est dit choqué et dégoûté par la fusillade, la qualifiant d’acte de violence insensé.

«La liberté d’expression est une valeur fondamentale, universelle, a-t-il souligné. Nous ne pouvons nous permettre d’être réduits au silence par de tels gestes lâches.»

Plusieurs politiciens se sont tournés vers Twitter pour condamner l’attaque meurtrière. Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, y a condamné les attentats et offert son appui au peuple français et aux familles des victimes. D’autres députés, tous partis confondus, ont fait de même.

Dans un communiqué, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a indiqué qu’il était «du devoir de tous de condamner les actes barbares qui ont été commis ce matin».

«Il s’agit d’une attaque contre un pays ami, mais aussi d’une attaque contre la liberté et la démocratie. Nul ne voudrait vivre dans une société où les idéaux et la libre pensée sont réprimés dans la violence et le sang», a-t-il avancé.

«L’attentat qui a été perpétré ce matin visait des représentants d’un journal qui a toujours eu le courage d’utiliser l’absurde pour dénoncer des événements ou des situations. Charlie Hebdo avait osé publier des caricatures et des textes qui invitaient ses lecteurs à défendre la liberté de conscience», a rappelé la députée péquiste Véronique Hivon, tandis que le chef du parti, Stéphane Bédard, a dénoncé l’attentat, tout en a affirmant demeurer solidaire «des Français et de tous ceux qui se battent pour la liberté de la presse».

«Devant la barbarie, il est plus important que jamais de défendre la liberté de parole et l’exercice d’une presse libre, remparts de notre démocratie face à l’ignorance et l’obscurantisme. Devant l’horreur, nous sommes en choc, mais nous ne céderons pas aux amalgames et à la stigmatisation de certaines communautés. Comme le scandait l’une des unes de Charlie-Hebdo, « l’amour est toujours plus fort que la haine! »», a écrit le député de Québec solidaire Amir Khadir, dans une déclaration officielle.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a déclaré par communiqué que «cet acte terroriste contre la liberté de presse et la liberté d’expression doit être condamné sans retenue».

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Harper pourrait peut-être enfin diffuser la cassette du terroriste de la Colline parlementaire. On veut l’entendre.

Ça alors, Cabu est mort dans l’attentat. Désormais, il y aura chaque semaine un grand trou dans mon ‘Canard enchaîné’. Cela dit je retourne sur le fil de Jocelyn Maclure, au titre stupide mais, hélas, d’une brûlante actualité.

Quand une religion inspire des actes meurtriers de la part de millions d’adeptes, il est devenu impératif que cette religion procède à une réforme en
profondeur.
Le déni de responsabilité et les déclarations d’amour et de paix sont loin d’être suffisants.
L »islam, dans son essence même, place la religion avant la nation, les lois d’allah avant la loi de l’état.
Le judaisme, le chnristianisme ont su se réformer.
L’islam, depuis, sa conception, n’a pas changer d’un iota. Il est demeuré au diapason d’un moyen-âge ténébreux. Ou bien il change. Ou bien on doit le mettre au ban de la société civilisée.

Je crois qu’il faudrait remplacer le mot « millions » par « milliers » dans la phrase suivante : « Quand une religion inspire des actes meurtriers de la part de millions d’adeptes […] » D’ailleurs, réformes il y a eu, c’est faux de dire que l’Islam n’a pas changé depuis la venue de leur soi-disant prophète. Mais comme toutes les autres religions, il n’y a pas de réforme qui s’est effectuée (ou qui va s’effectuer) pour être au goût du jour politique.

Ceci dit, je suis d’avis qu’on devrait éduquer davantage les citoyens sur ce que sont, et ne sont pas, les religions. Au passage, j’espère qu’elles auront moins d’adeptes et surtout moins d’adeptes extrémistes.