Les prématurés auraient des connexions cérébrales plus «faibles»

MONTRÉAL – Les prématurés sont plus à risque de souffrir de problèmes neurologiques et psychiatriques, possiblement en raison de connexions plus faibles dans certains régions du cerveau, affirment des chercheurs américains.

Ces régions cérébrales sont notamment impliquées dans l’attention, la communication et la gestion des émotions.

L’auteure de l’étude, la psychiatre Cynthia Rogers de l’Université Washington à St. Louis, a précisé que cette découverte pourrait permettre des interventions très rapides auprès des enfants qui en ont besoin, de manière à exploiter la «plasticité» du cerveau en début de vie.

La docteure Rogers et ses collègues ont soumis les cerveaux de 56 bébés nés à terme et de 76 bébés prématurés à des tests d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle et à des tests d’imagerie du tenseur de diffusion.

Cela leur a permis de constater que certains réseaux cérébraux importants — qui concernent entre autres l’attention, la communication et les émotions — sont plus faibles chez les prématurés, ce qui pourrait augmenter leur risque de souffrir de problèmes d’habiletés motrices, d’anxiété, de troubles déficitaire de l’attention avec hyperactivité ou de troubles du spectre de l’autisme.

Ils ont noté les différences les plus importantes dans les régions du cerveau qui touchent les émotions et qui ont précédemment été associées au TDAH et à l’autisme.

Les chercheurs prévoient poursuivre leur étude de l’évolution de ces enfants pendant encore plusieurs années.

Environ 8 pour cent des enfant sont nés prématurément au Canada en 2006-2007, selon une étude de l’Institut canadien de la santé.

Les conclusions de cette étude ont été présentées lors du congrès scientifique Neuroscience 2015, à Chicago.