IQALUIT, Nunavut – Un ancien père oblat reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement 22 enfants inuits à Igloolik, il y a 35 ans, a plaidé devant le juge, jeudi, qu’il regrettait ses crimes et qu’il ne recommencerait plus.
En entendant ces mots, les victimes d’Eric Dejaeger ont éclaté en sanglots, dans la salle d’audience d’Iqaluit, au Nunavut.
Dejaeger, reconnu coupable en septembre de 32 chefs d’accusation d’agression sexuelle, s’est adressé au juge Robert Kilpatrick avant que le magistrat se retire pour décider de la peine à infliger au pédophile. À l’ouverture du procès, il avait plaidé coupable à huit autres chefs à caractère sexuel.
La Couronne avait réclamé mercredi une peine de 25 ans de prison, qui serait ramenée à 17 ans si l’on tient compte de la détention préventive.
La défense, elle, proposait 12 ans de prison, dont pas plus de quatre derrière les barreaux, en citant la jurisprudence en matière d’agresseurs récidivistes. L’avocat de Dejaeger a aussi plaidé que son client, âgé de 67 ans, est soigné pour un cancer, qu’il éprouve des problèmes cardiaques et qu’il craint de mourir en prison.
La poursuite, elle, a plaidé que le missionnaire flamand avait complètement ruiné l’existence de ses victimes.
Dejaeger a déjà purgé une peine de cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement d’autres enfants inuits à Baker Lake, où il avait été transféré après son passage à Igloolik.
Par ailleurs, Dejaeger doit comparaître à Edmonton vendredi pour répondre à quatre autres accusations à caractère sexuel dans une autre affaire.
Quelle honte! 32 chefs d’accusation, rien que ça!
Encore une preuve que les religions feraient bien d’adopter un profil bas…Elles ne génèrent que guerres, tueries, intolérance et racisme.