Nathalie Normandeau quitte la firme Raymond Chabot Grant Thornton

MONTRÉAL – Après un peu plus d’un an au sein de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau quitte ses fonctions de vice-présidente au développement stratégique.

La firme, qui a annoncé la nouvelle vendredi, précise que cette décision «fut convenue d’un commun accord».

Mme Normandeau, qui avait été embauchée en mai 2012, en était à sa dernière journée de travail chez Raymond Chabot Grant Thornton ce vendredi.

«Je profiterai de ce moment d’arrêt pour me permettre un temps de réflexion afin de me donner le recul nécessaire pour faire le point sur ma carrière professionnelle, a-t-elle indiqué, par voie de communiqué. Mes objectifs: explorer de nouveaux secteurs d’activités et acquérir des compétences supplémentaires.»

L’ancienne vice-première ministre n’a pas voulu accorder d’entrevue afin d’expliquer davantage les raisons de son départ.

De son côté, la firme a remercié Mme Normandeau pour ses services en plus de lui souhaiter «le meilleur succès dans la poursuite de sa carrière».

Mme Normandeau avait défrayé la manchette récemment, lorsque le Directeur général des élections du Québec avait émis huit constats d’infraction contre cinq personnes dans une affaire de prête-noms.

Le DGE avait précisé que ces constats concernaient une activité de financement en octobre 2008 «au bénéfice du Parti libéral du Québec (PLQ) de la circonscription de Bonaventure», circonscription qui était représentée à l’époque par Mme Normandeau.

Celle-ci s’était insurgée d’avoir été citée dans cette histoire, faisant valoir qu’elle n’avait fait que prononcer une allocution lors d’un événement de financement pour le PLQ.

Le DGE avait ensuite dû préciser que l’activité de financement n’avait pas servi au «bénéfice personnel» de Mme Normandeau.

Le nom de Mme Normandeau était également ressorti lorsqu’il avait été révélé qu’une descente de l’Unité permanente anticorruption dans les locaux du Parti libéral, le 18 juillet dernier, visait notamment à obtenir des informations sur la tenue d’une activité de financement pour l’ex-ministre.

Au cours de son témoignage devant la Commission Charbonneau, l’ex-entrepreneur Lino Zambito avait éclaboussé Mme Normandeau à quelques reprises.