Oléoducs: entente sur l’échange d’information entre la CMM et l’ONÉ

MONTRÉAL – La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et l’Office national de l’énergie (ONÉ) collaboreront afin de faciliter les échanges d’informations en ce qui a trait aux oléoducs.

Une entente signée lundi concerne principalement la ligne 9B d’Enbridge — qui a obtenu le feu vert pour inverser le flux de la canalisation — ainsi que le projet Énergie Est de TransCanada.

Le partenariat devrait permettre entre autres la tenue de rencontres avec des représentants des deux organismes, le partage d’informations lors d’interventions en cas d’incident ainsi que l’inspection d’installations.

Aux côtés du président de l’ONÉ, Peter Watson, le président de la CMM et maire de Montréal, Denis Coderre, a salué cette décentralisation de l’organisme fédéral, qui compte maintenant un bureau dans la métropole.

D’ici la fin de l’année, une douzaine d’experts, surtout spécialisés dans les plans d’urgence et les inspections, devraient oeuvrer aux installations de l’Office à Montréal.

Selon M. Coderre, le partenariat démontre que l’ONÉ reconnaît les municipalités comme des «gouvernements de proximité» ayant un rôle à jouer lorsque vient le temps des consultations.

Il a rappelé l’intervention des 82 villes de la CMM qui avaient émis une série de 30 conditions pour appuyer l’inversion de la ligne 9B d’Enbridge entre North Westover (Ontario) et Montréal.

«Nous voulions enlever les mesures concernant les ententes de confidentialité, a dit M. Coderre. L’ONÉ a pris une décision (autoriser l’inversion) mais ce n’est pas terminé. Il va y avoir une stratégie d’accompagnement et de suivi.»

Quant au projet de TransCanada, qui vient d’abandonner la construction d’un terminal maritime au Québec, le président de la CMM s’est montré peu bavard.

«Il y a un rapport qui va être fait et on va prendre position, a dit M. Coderre. Ça ne regarde pas bien pour Énergie Est.»

TransCanada n’a pas participé aux audiences de la CMM sur Énergie Est. Plusieurs municipalités comme Laval, Mascouche et Terrebonne — concernées par le tracé proposé — s’opposent vigoureusement à ce projet d’oléoduc.