Ontario: Hudak et ses conservateurs sont «dangereux», dit Kathleen Wynne

KINGSTON, Ont. – La plate-forme électorale de Tim Hudak et de ses progressistes-conservateurs est dangereuse, a déclaré mardi la chef libérale Kathleen Wynne, alors qu’elle insistait sur le fait qu’elle n’appuierait jamais un gouvernement dirigé par M. Hudak.

Utilisant certains de ses mots les plus durs de la campagne jusqu’à maintenant, Mme Wynne a mis en garde contre des licenciements de masse et d’autres conséquences graves qui découleraient de l’accession au pouvoir de M. Hudak. Le scrutin, prévu mardi prochain, est désormais trop serré pour prévoir un vainqueur avec précision.

Au dire de Mme Wynne, le plan conservateur est «si grevé d’erreurs qu’il est fondamentalement dysfonctionnel».

De passage dans une université, la première ministre sortante a affirmé que le plan de son adversaire pour sabrer 100 000 postes dans la fonction publique démontre que M. Hudak ne comprend pas la complexité du système d’éducation et nuirait à ceux qui se dirigent vers le marché du travail.

De son côté, le chef conservateur a accusé sa rivale de passer les derniers jours de la campagne électorale à semer la peur et la colère.

Mme Wynne a rejeté ces allégations, disant qu’elle ne faisait que présenter les faits. Elle a par ailleurs lancé un nouvel appel aux partisans du Nouveau Parti démocratique d’évaluer avec attention les conséquences de la division du vote progressiste — quelque chose qui pourrait ouvrir la voie à M. Hudak.

La course est tellement serrée que les libéraux ont besoin du vote du NPD, a-t-elle dit.

Mme Wynne a rappelé le spectre du dernier gouvernement conservateur, lorsque Mike Harris avait inauguré une période de troubles sans précédent en éducation et chez les travailleurs.

M. Hudak a tenté mardi d’adoucir son plan de coupe de 100 000 emplois au sein de la fonction publique, affirmant que les handicapés et les autres groupes similaires verraient leurs vies s’améliorer sous un gouvernement conservateur.

Selon lui, son plan de création d’un million d’emplois «tendrait la main» à la création de postes pour des gens «sous-employés» ayant été «oubliés» par les précédents gouvernements libéraux.

Les conservateurs soutiennent que ce sont les «gestionnaires intérimaires» qui risquent le plus de subir le couperet des compressions, et non pas les gens souffrant de handicaps, comme l’affirment les libéraux.

Quant à la chef néo-démocrate Andrea Horwath, elle a vivement refusé d’envisager une éventuelle coalition entre les conservateurs et son parti. Elle ne s’est cependant pas montrée aussi fermée lorsqu’il a été question de s’unir de nouveau aux libéraux.

«Je crois que les néo-démocrates ont démontré à quel point nous respections les décisions des électeurs, a-t-elle ajouté. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour travailler au profit des Ontariens et pour nous concentrer sur leurs priorités, et pour accomplir le plus possible au cours des dernières années.»