MONTRÉAL – Le directeur général de l’agence de l’aviation civile de la Malaysie a réclamé des changements à la suite des deux grandes tragédies impliquant la principale compagnie aérienne de son pays.
Prenant la parole à l’occasion d’une rencontre importante de l’Organisation de l’aviation civile internationale, à Montréal, Azharuddin Abdul Rahman a affirmé qu’il était inacceptable qu’un avion puisse tout simplement disparaître et que les autorités soient incapables de récupérer les enregistrements de vol.
La Malaysie a officiellement déclaré, la semaine dernière, plus de dix mois après la tragédie, que la disparition mystérieuse du vol MH370 était un «accident» qui avait coûté la vie aux 239 personnes qui étaient à bord de l’appareil.
M. Rahman souhaite qu’on puisse mettre au point le plus rapidement possible un système de géolocalisation en temps réel des vols commerciaux. Il aimerait également que les balises de localisation sous-marine installées dans les enregistreurs de vol puissent émettre pendant une plus longue période.
Rappelant que la convention de Chicago signée en 1944 avait formellement interdit l’utilisation d’armes contre un avion civil, M. Rahman a demandé que les responsables de la tragédie du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile sol-air en juillet 2014, soient poursuivis en justice.
Par ailleurs, le président du conseil de l’OACI, Olumuyiwa Benard Aliu, a indiqué que le nombre d’accidents aérien avait chuté d’environ sept pour cent en 2014. On a compté 2,7 incidents par million de vols.
Toutefois, en raison des deux tragédies impliquant la Malaysian Airlines, le nombre de tués avait augmenté.
M. Aliu est d’avis que la mise au point d’un système de géolocalisation des vols internationaux doit être une priorité. Des solutions pratiques devront être proposées afin de répondre aux problèmes soulevés par la tragédie du vol MH17.