Substances permettant de fabriquer un engin explosif: Piazza demeure détenu

MONTRÉAL – Antony Piazza, qui est soupçonné d’avoir voulu monter à bord d’un avion en partance pour les États-Unis avec une valise contenant du matériel servant à fabriquer un engin explosif, demeurera détenu au moins jusqu’au mois prochain.

Mardi, au palais de justice de Montréal, le septuagénaire a appris que son enquête de remise en liberté sous caution aura lieu à une date encore indéterminée du mois de décembre. L’enquête préliminaire a été fixée aux 23 et 24 janvier prochains.

La Couronne a par ailleurs profité de la brève audience de mardi pour déposer une autre accusation contre Piazza. Il était déjà accusé de possession d’une substance explosive, de tentative d’apporter une substance explosive à bord d’un aéronef civil, et de méfait pour avoir menacé la sécurité d’un aéronef ou d’un aéroport et perturbé les activités d’un aéroport.

Il est maintenant aussi accusé d’avoir «placé ou fait placer à bord d’un aéronef en service toute chose susceptible de causer à l’aéronef des dommages qui le mettront hors d’état de voler ou susceptible de porter atteinte à la sécurité de l’aéronef en vol».

Cette accusation, plus grave, ressemble beaucoup à la troisième accusation déjà déposée contre lui, a convenu le procureur de la Couronne Alexandre Gautier. Mais la peine maximale est plus importante dans ce cas-ci — 14 ans de prison.

Les événements se sont produits le 27 octobre dernier à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, à Dorval. La découverte du bagage de Piazza avait causé d’importants retards pour plusieurs vols et éventuellement mené à l’érection d’un périmètre policier autour de sa résidence de l’arrondissement LaSalle, à Montréal.

Antony Piazza — né Houshang Nazemi en Iran — est citoyen canadien. Il avait été reconnu coupable de trafic d’héroïne au palais de justice de Saint-Jérôme au milieu des années 1980.