Un garçon développe temporairement des allergies après une transfusion de sang

TORONTO – Un garçon de Toronto atteint d’une tumeur au cerveau a développé des allergies alimentaires temporairement après avoir reçu une transfusion de sang.

Le jeune patient, qui consommait régulièrement du beurre d’arachide et du poisson avant son intervention, n’avait jamais eu de réaction allergique. Quelques jours après avoir reçu les transfusions à l’hôpital pour enfants de Toronto, toutefois, il a subi des chocs anaphylactiques en mangeant ces aliments.

Ses médecins ont découvert qu’un des donneurs de sang avait des allergies sévères aux arachides, aux noix et aux poissons.

Le garçon avait été déclaré positif à toutes ces allergies, mais il a plus tard réintroduit ces produits dans son alimentation sans problème.

La Société canadienne du sang a indiqué qu’il ne s’agit pas du premier cas au pays, bien qu’ils soient rares. En fait, c’est seulement la deuxième transmission d’allergie par le sang en une dizaine d’années.

Des représentants de la société ont affirmé qu’ils demandaient chaque fois aux potentiels donneurs s’ils éprouvaient des symptômes d’allergie. S’ils répondent par l’affirmative, on les invite à repasser un autre jour.

Il n’est pas question pour l’instant d’interdire aux personnes allergiques de donner du sang, selon l’organisme. Un sondage mené en 2010 démontre que les allergies sont courantes chez les donneurs — et environ 8 pour cent d’entre eux ont des réactions sévères.

La docteure Mindy Goldman de la Société canadienne du sang a souligné que ces transmissions d’allergie surviennent dans «moins d’un cas sur un million», ajoutant que Héma-Québec et tous les organismes américains avaient opté pour les mêmes procédures.

Le cas inusité du jeune torontois a été exposé dans l’édition hebdomadaire du journal de l’Association médicale canadienne.

L’auteure principale, la docteure Julia Upton explique que les protéines du sang causant les allergies se dissipent en l’espace de quelques mois. Cependant, note la docteure Upton, les patients affectés doivent réintroduire prudemment les aliments dans leur diète, avec la supervision d’un médecin si possible.