Une coalition veut réformer la fiscalité dans une optique de justice sociale

MONTRÉAL – La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics s’inquiète du peu d’engagements des partis politiques, en cette période électorale, en vue d’instaurer un pacte fiscal plus équitable.

La Coalition s’est invitée dans la campagne, jeudi, en suggérant plusieurs moyens pour réformer la fiscalité dans une optique de justice sociale.

Selon la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault, les solutions proposées par la coalition permettraient de financer l’État sans recourir à la tarification ou à la privatisation des services publics.

Élisabeth Gibeau, de l’Union des consommateurs, avance qu’en rétablissant les paliers d’imposition pour les particuliers abolis au cours des 25 dernières années, le gouvernement irait chercher un milliard $ de revenus supplémentaires, tout en allégeant la facture fiscale de 87 pour cent des contribuables.

La Coalition propose également de restaurer la taxe sur le capital des banques, ce qui permettrait de récolter plus de 600 millions $.

Le groupe suggère aussi le contrôle du coût des médicaments et l’augmentation des impôts des entreprises, à l’exception des PME.

«Au fil des ans, les gouvernements nous ont conduits vers des politiques régressives en matière d’accès aux services publics. Ils ont généralisé la formule utilisateur-payeur sans tenir compte des revenus réels des individus. La classe moyenne récupère ainsi le gros de la facture des dépenses publiques et les moins nantis subissent les conséquences des coupes de dépenses», a dénoncé Dominique Goneau, de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante.

La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics regroupe 85 organisations sociales, représentant divers secteurs.