TORONTO — Maintenant que le maire de Toronto, John Tory, a annoncé son intention de quitter ses fonctions, après avoir admis qu’il a eu une liaison avec une ancienne membre de son personnel, tous les regards se tournent vers la course qui se mettra en place pour lui trouver un successeur.
M. Tory n’a pas encore officiellement démissionné de son poste, mais des rumeurs circulent déjà sur certains des candidats qui pourraient être intéressés à prendre sa place. Voici quelques noms qui seront à surveiller.
Gil Penalosa
L’urbaniste progressiste, qui est arrivé derrière M. Tory lors des élections municipales d’octobre dernier, a annoncé samedi qu’il se représenterait une fois qu’une élection partielle serait déclenchée.
M. Penalosa a déjà affiché son intention de faire campagne sur les mêmes thèmes que l’automne dernier, soit le coût de la vie, les services sociaux et le logement.
Malgré les nouveaux pouvoirs de «maire fort» accordés à Toronto par le gouvernement provincial, qui permettent que des règlements soient adoptés même avec le soutien d’une minorité de conseillers, M. Penalosa a indiqué qu’il n’approuverait pas de mesures sans, au moins, le soutien de la moitié du conseil.
Michael Ford
Le professeur agrégé de sciences politiques à l’Université McMaster, Peter Graefe, ne serait pas surpris si le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, suggérait à son neveu, Michael, de tenter sa chance pour décrocher le siège du maire de Toronto.
Michael Ford a été élu député provincial en juin dernier et peu de temps après, il a été nommé ministre de la Citoyenneté et du Multiculturalisme par son oncle, suscitant des allégations de favoritisme.
Selon M. Graefe, le premier ministre Ford a toujours montré un intérêt particulier pour la façon dont Toronto est gouverné. L’idée d’avoir un allié, comme son neveu, à la mairie pourrait donc être attrayante.
Josh Matlow
Conseiller de la circonscription de Toronto-St. Paul depuis 2010, M. Matlow est l’un des adversaires les plus virulents de John Tory à l’hôtel de ville.
M. Matlow n’a pas encore pris de décision formelle concernant une candidature à la mairie, précisant plutôt sur Twitter qu’il reste concentré sur «l’amélioration du budget» lors d’une réunion spéciale du conseil municipal prévue mercredi.
«Nous ne pouvons pas laisser ce qui s’est passé détourner notre attention», a-t-il plaidé.
Brad Bradford
Même s’il vient à peine d’entamer son deuxième mandat au conseil de ville de Toronto, l’élu représentant la circonscription de Beaches-East York s’est déjà fait un nom en tant qu’allié fiable du maire sortant.
M. Tory a appuyé M. Bradford, qui a une formation en urbanisme, dès le début de sa candidature aux élections de 2018. Plus tard, il l’a notamment nommé commissaire du système de transport en commun de la ville.
L’état du transport en commun a toujours été une question importante à Toronto, mais une récente vague d’incidents violents a braqué les projecteurs sur la question.
Selon différents médias, le nom de M. Bradford flotte dans les cercles progressistes-conservateurs, dont les membres souhaitent voir un candidat dans le même moule idéologique de M. Tory prendre la barre à l’hôtel de ville.
Chloé Brun
Mme Brown a terminé troisième dans la course à la mairie de l’an dernier, loin derrière MM. Tory et Penalosa.
Elle n’a pas encore fait part de ses intentions fermes de se présenter à nouveau, mais a suggéré aux médias locaux qu’elle envisageait l’idée.
Sa plateforme de 2022 comprenait l’utilisation de solutions axées sur la technologie pour améliorer les services gouvernementaux, un plan visant à modifier le système actuel d’imposition foncière en un système basé sur la valeur des terrains et l’amélioration des conditions pour les locataires de la ville.
