OTTAWA — Le paiement unique de 300 $ qu’Ottawa a versé en mai dernier aux familles qui reçoivent l’Allocation canadienne pour enfants a permis à 265 000 familles de toucher, en entier ou en partie, cette aide fédérale à laquelle elles n’ont pas droit dans d’autres circonstances.
Le gouvernement fédéral a annoncé ce paiement le printemps dernier, dans le cadre de ses mesures pour faire face à la pandémie de COVID-19.
Il y a consacré 2 milliards $ et a modifié temporairement la formule de calcul des prestations pour rendre l’allocation disponible à un plus grand nombre de familles.
Dans un rapport déposé jeudi après-midi, le bureau de la vérificatrice générale calcule qu’une famille avec un enfant de moins de six ans devait avoir un revenu familial net de moins de 195 460 $ pour avoir accès à l’allocation régulière. Mais pour ce paiement unique allant jusqu’à 300 $, le revenu maximal grimpait à 307 960 $.
Pour ce qui est d’une famille avec un enfant entre l’âge de 6 et 18 ans, le revenu familial maximal en temps régulier est de 163 050 $. Pour ce versement unique de mai dernier, il pouvait être aussi haut que 275 500 $.
La vérificatrice générale estime que ces changements aux calculs ont coûté 88 millions $ au trésor fédéral.
Par ailleurs, Karen Hogan avait très peu de critiques à servir à la gestion du programme normal d’allocations pour enfants.
«Dans l’ensemble, nous avons constaté que l’Agence du revenu du Canada avait géré le programme (…) de manière à verser en temps utile des prestations exactes à des milliers de familles», a dit la vérificatrice au cours de la conférence de presse qu’elle a tenue, jeudi après-midi.
Mme Hogan estime qu’il y a quelques détails à améliorer.
Elle recommande, entre autres, que les différents ministères et agences du gouvernement puissent échanger des renseignements afin que des prestations ne soient pas versées sur la base d’informations périmées.