EDMUNDSTON, N.-B. — Un ancien ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien, Bernard Valcourt, a émis sur les réseaux sociaux des commentaires acerbes sur les conclusions de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées qui seront dévoilées ce lundi, à Gatineau.
Dans un message publié sur Twitter, l’ancien ministre Valcourt se demande d’abord combien les payeurs de taxes ont déboursé pour ce qu’il qualifie de fourberie, avant d’écrire «qui a appris quoi grâce à ce soi-disant analyse et rapport».
L’ex-ministre se demande aussi à quoi il sert de réécrire l’histoire et de ne pas avancer les vrais moyens.
Les auteurs du rapport emploient fréquemment le mot «génocide» pour décrire dans leur texte le sort des femmes et filles autochtones disparues et assassinées.
L’actuelle ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien, Carolyn Bennett, a écrit sur Twitter qu’il était pénible que Bernard Valcourt fasse montre d’une si grande ignorance. Elle invite le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, à dénoncer l’ancien ministre.
Pour sa part, la députée fédérale Cathy McLeod a écrit sur Twitter que M. Valcourt ne parlait pas au nom du Parti conservateur du Canada. La critique de l’opposition en matière d’Affaires autochtones a aussi qualifié les propos de Bernard Valcourt d’inacceptables.
Une représentante de la Nation malécite Wolastoqiyik du Nouveau-Brunswick, Isabelle Wallace, a utilisé les médias sociaux pour écrire que c’était une honte pour un ancien ministre des Affaires autochtones de s’être exprimé de la sorte.
Bernard Valcourt a été député progressiste-conservateur de Madawaska-Restigouche, au Nouveau-Brunswick, de 1984 à 1993. Il a plus tard été député conservateur de 2011 à 2015, le mandat au cours duquel il a été ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien.
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a été financée par le gouvernement fédéral.