Recherches sur le SRAS-CoV-2, la COVID-19, les traitements et le vaccin

Des milliers de scientifiques dans le monde entier sont à pied d’oeuvre pour tenter de lutter contre la pandémie de COVID-19. Voici un résumé de certaines recherches récentes, qui ont été menées par des revues académiques ou des agences scientifiques, et qui ont été révisées par des pairs:

La revue «Science» rapporte que des chercheurs ont cartographié le «complexe protéique» que le nouveau coronavirus utilise pour pénétrer et infecter les cellules humaines. Il sera en effet crucial de comprendre cette voie d’entrée pour développer un vaccin. L’article signale une faiblesse, dans le bouclier du virus, d’un produit chimique particulier qui pourrait déterminer quelles cellules il peut infecter. Les chercheurs croient que cela pourrait aider à créer des anticorps puissants et permettre une nouvelle base pour les tests et les vaccins.

L’organisme international Center for Infectious Disease Research and Policy a proposé trois scénarios pour la suite des choses dans la pandémie. Scénario 1: la première vague est suivie d’une série de petites vagues successives tout au long de l’été, et diminuant progressivement en 2021. Scénario 2: la première vague est suivie d’une vague plus grande à l’automne ou à l’hiver, et d’une ou plusieurs vagues plus petites en 2021. Scénario 3: la première vague est suivie d’une «combustion lente» de la transmission en cours. Les deux premiers scénarios sont considérés comme plus probables et nécessiteraient de réimposer certaines mesures de santé publique. Tous les scénarios impliquent quand même au moins 18 à 24 mois supplémentaires d’activité significative de la COVID-19.

Il a été démontré que le premier vaccin à dose unique développé pour un virus similaire au nouveau coronavirus protégeait les singes contre les infections, écrit «Science Advances». Le vaccin a protégé les singes contre six souches différentes du coronavirus MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), l’un des trois coronavirus menaçant les humains qui a émergé au cours des 20 dernières années. Ces chercheurs estiment que la même plate-forme vaccinale pourrait être utilisée pour développer un agent efficace contre le SRAS-CoV-2.

Héma-Québec et la Société canadienne du sang recueillent des dons de plasma auprès de personnes qui se sont remises de la COVID-19. Une étude nationale tente de déterminer si un tel «plasma convalescent» pourrait constituer un traitement pour les personnes infectées par le virus. Dix équipes de recherche et plus de 50 hôpitaux à travers le pays participent aux essais. Les centres de prélèvements se trouvent dans la région de Montréal et de Québec ainsi que dans plusieurs grandes villes canadiennes. On peut trouver tous les renseignements sur les pages internet des deux agences.

Une étude — non révisée celle-là — financée par la Banque mondiale a trouvé un lien entre les taux d’infection à la COVID-19 et la pollution atmosphérique. En examinant 355 municipalités néerlandaises, les chercheurs ont découvert que de minuscules particules dans l’air étaient des prédicteurs importants des cas de COVID-19 et des admissions à l’hôpital. L’étude suggère que les cas prévus de COVID-19 augmentent de près de 100 % lorsque les concentrations de pollution augmentent de 20 %. Ces résultats seraient valables même lorsque les conditions préexistantes et les données démographiques locales sont prises en compte.