QUÉBEC — Le lourd passé criminel d’un propriétaire d’un CHSLD privé est «inacceptable», selon le premier ministre François Legault.
Il commentait mercredi les révélations concernant les antécédents du propriétaire de la résidence Herron, à Dorval, frappée par une hécatombe de morts liées au coronavirus.
La Presse révélait mercredi que le patron du groupe Katasa qui possède cette résidence, Samir Chowieri, a déjà été condamné pour complot d’importation de drogue et pour fraude.
Il est dans la mire des autorités policières depuis des décennies pour différents crimes. Chowieri a été emprisonné deux ans pour avoir importé du haschisch et il a été condamné pour complot pour fraude concernant l’achat de 12 tonnes de fromage, selon ce que rapporte La Presse.
«J’ai demandé qu’on revoie les informations qui sont sorties», a déclaré M. Legault, dans sa conférence de presse quotidienne qui fait faire le bilan de la lutte à la pandémie.
«C’est inacceptable», a-t-il tranché à propos du passé du patron de Katasa.
Il a rappelé qu’on vérifie les antécédents des employés qui travaillent dans des CHSLD, mais en ajoutant qu’«on aurait peut-être accepté que des dirigeants, des propriétaires de CHSLD aient un passé criminel».
Quant à savoir si le premier ministre exigeait de vérifier les antécédents de chaque dirigeant ou propriétaire de résidences pour aînés, sa réponse n’a pas été aussi claire.
Actuellement, trois enquêtes visent le CHSLD Herron, après qu’on a appris la semaine dernière la mort de 31 résidants probablement en raison du coronavirus.
Une enquête criminelle, ainsi qu’une enquête administrative et une enquête de la Direction de la santé publique sont en cours.