HALIFAX — Le gouvernement du Nouveau-Brunswick annonce des restrictions supplémentaires pour lutter contre le coronavirus et son variant Omicron, mais ces mesures n’entreront pas en vigueur avant Noël.
En vertu des nouvelles restrictions, qui entreront en vigueur lundi prochain à minuit, le concept actuel du «ménage plus les mêmes 20 contacts» sera remplacé par «le ménage plus les mêmes 10 contacts».
Au restaurant, les clients devront présenter une preuve vaccinale et une distance d’au moins deux mètres devra être maintenue entre les tables. Les restaurants, les magasins, les centres commerciaux, les entreprises, les gymnases, les salons de soins personnels, les spas et les centres de divertissement devront fonctionner à une capacité de 50 %, avec distanciation de deux mètres.
Pour les rassemblements publics, les salles ne pourront pas accueillir d’événements comptant plus de 150 personnes ou 50 % de leur capacité. Les lieux de culte pourront fonctionner à une capacité de 50 % et la distanciation physique devra être respectée. Les chorales ne seront pas autorisées, mais un soliste pourra chanter s’il se trouve à au moins quatre mètres des fidèles.
Les personnes non vaccinées qui entrent au Nouveau-Brunswick devront s’isoler et subir un test de dépistage lors de la dixième journée.
La médecin-hygiéniste en chef, Jennifer Russell, croit que lorsque le variant Omicron remplacera le variant Delta en tant que souche dominante, les infections pourraient doubler tous les trois jours, ce qui signifie que le Nouveau-Brunswick pourrait compter jusqu’à 400 nouveaux cas par jour d’ici la fin janvier.
La Santé publique signalait 156 nouveaux cas mardi, avec 41 patients hospitalisés, dont 19 aux soins intensifs et 10 sous respirateurs. Parmi les 41 personnes hospitalisées, cinq étaient à l’hôpital pour d’autres raisons et elles ont contracté la COVID-19 en raison d’éclosions dans les hôpitaux à Moncton, Saint-Jean, Fredericton et Miramichi.
La Santé publique signalait mardi que 82,7 % des gens admissibles sont pleinement vaccinés et que 89,6 % ont reçu leur première dose; près de 15 % ont reçu une dose de rappel.
Nouvelle-Écosse
La Nouvelle-Écosse, qui signalait 522 nouveaux cas mardi, a elle aussi resserré les règles sur le port du masque, les rassemblements et la distanciation.
Le premier ministre, Tim Houston, a expliqué mardi qu’un problème croissant est qu’un certain nombre de personnes qui travaillent dans des services essentiels, notamment les soins de santé, doivent s’isoler parce qu’elles ont été en contact étroit avec un cas confirmé. «On le voit dans la police, les pompiers, les transports en commun (…) Nous devons donc prendre des mesures immédiates pour vraiment ralentir la propagation et protéger tous ces services», a-t-il dit.
La Nouvelle-Écosse a recensé 2590 nouveaux cas depuis mercredi dernier. Les autorités ont indiqué que neuf personnes étaient hospitalisées en raison de la maladie, dont trois aux soins intensifs.
En conséquence, à partir de mercredi matin, une série de mesures introduites la semaine dernière seront renforcées, notamment les limites des rassemblements informels intérieurs et extérieurs, qui passent de 20 à 10 personnes.
Les événements en personne tels que les festivals, les matches sportifs, les tournois et les spectacles sont interdits. Les magasins, les centres commerciaux, les musées et les bibliothèques peuvent fonctionner à 50 % de leur capacité, avec distanciation.
Les restaurants et les bars sont également autorisés à fonctionner à 50 % de leur capacité, bien que la limite par table ait été réduite de 20 à 10. Le service doit s’arrêter à 23 h.
La Nouvelle-Écosse n’a toutefois pas imposé d’exigences d’isolement pour les voyageurs en provenance de l’extérieur de la province, comme l’ont fait Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard.
Le docteur Robert Strang, médecin-hygiéniste en chef, a soutenu que «ces restrictions aux frontières ont beaucoup d’impacts négatifs et n’auront aucun réel avantage substantiel» sur la lutte contre le variant Omicron, qui est déjà bien implanté en Nouvelle-Écosse.
Restriction de voyages
L’Île-du-Prince-Édouard s’est donc jointe à Terre-Neuve-et-Labrador, mardi, et a annoncé des exigences d’isolement pour tous les visiteurs, dans le but de limiter la propagation de la COVID-19 et du variant Omicron.
La province a identifié depuis une semaine 115 nouveaux cas, soit plus de 20 % de tous les cas enregistrés dans l’île depuis le début de la pandémie
Le premier ministre Dennis King a annoncé mardi qu’à partir de mercredi 8 h, toute personne arrivant sur l’île de l’extérieur de la province devra s’isoler pendant quatre jours. Chaque visiteur recevra deux tests rapides et devra les utiliser les deuxième et quatrième jours de son isolement obligatoire.
Le premier ministre King a aussi annoncé que tous les bars et restaurants devront cesser de servir les clients à 23 h. Il a aussi rappelé que l’heure n’était pas aux partys de bureau ou aux rassemblements.
L’Île-du-Prince-Édouard signalait mardi 29 nouveaux cas de COVID-19, portant le nombre total d’infections actives à 112 dans la province. La docteure Heather Morrison, administratrice en chef de la santé publique, a déclaré que quatre des nouveaux cas concernaient des personnes qui ne sont pas des résidents permanents de l’Île-du-Prince-Édouard.
La docteure Morrison a souligné qu’un grand nombre de personnes sont en isolement volontaire en raison de contacts étroits avec des cas confirmés, dont 125 élèves de trois écoles de l’île.
Ailleurs dans la région de l’Atlantique, les personnes visitant Terre-Neuve-et-Labrador devront aussi s’isoler, pendant cinq jours, à compter de 15 h mardi. Dans le cadre de ces nouvelles mesures annoncées dimanche, les voyageurs devront également passer un test rapide à chacun de ces cinq jours.
La province a signalé 27 nouveaux cas de maladie et 175 infections actives mardi, bien que personne ne soit hospitalisé avec la COVID-19.