«ArriveCan ne contribue pas à la congestion» dans les aéroports, dit Alghabra

OTTAWA — L’application ArriveCan ne joue aucun rôle dans les délais observés dans les aéroports du pays, soutient le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.

«ArriveCan aide en fait à traiter les arrivées bien plus vite (que ce ne serait le cas sans) et aide à réduire la congestion», a-t-il plaidé vendredi en comparaissant virtuellement devant le comité des transports de la Chambre des communes.

Cette application permet d’effectuer le triage des voyageurs selon leur risque d’être atteint de la COVID-19 et, depuis un an, selon leur statut vaccinal.

«ArriveCan est un outil utile qui aide à vérifier le statut vaccinal d’un individu avant qu’il arrive à nos frontières. Si nous n’avions pas (l’application), le traitement des arrivées prendrait plus de temps parce qu’il faudrait que ce soit fait manuellement», a-t-il dit en répondant à une question de la députée conservatrice Mélanie Lantsman.

M. Alghabra a déploré le fait que les conservateurs blâment ArriveCan pour les files d’attente dans les aéroports, affirmant qu’ils ont dit à tort que les tests de dépistage de la COVID-19 dans les aéroports en étaient la cause.

Depuis des semaines, ces tests obligatoires aléatoires sont menés à l’extérieur des aéroports.

ArriveCan est source de critiques grandissantes depuis des mois. En juillet, une faille a fait en sorte que l’application a ordonné à environ 10 200 voyageurs de s’isoler pour une période de 14 jours pour aucune raison valable.

Les conservateurs n’ont pas été les seuls autour de la table, au comité des transports, à s’en prendre à ArriveCan. Le bloquiste Xavier Barsalou-Duval a lancé que les libéraux de Justin Trudeau étaient «les seuls à dire qu’ArriveCan raccourcit les délais».

Les compagnies aériennes et les aéroports ont été aux prises avec une augmentation du nombre de clients cet été, aggravée par des pénuries de personnel affectant à la fois les transporteurs et les agences fédérales.

Cette conjoncture a causé de nombreuses annulations de vols, des retards dans la remise des bagages et de longues files d’attente, en particulier à l’Aéroport international Lester-B.-Pearson, de Toronto.