À l’unanimité, la classe politique québécoise condamne le président d’Air Canada

QUÉBEC — À l’unanimité jeudi, la classe politique québécoise a dénoncé et condamné l’unilinguisme anglophone décomplexé du président d’Air Canada, Michael Rousseau.

Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont réclamé sa démission, tandis que le gouvernement Legault a adopté une position plus nuancée, lui demandant de s’excuser pour son «mépris» envers le Québec et sa langue officielle, tout en jugeant qu’il n’était pas digne d’occuper ses importantes fonctions.

Le grand patron d’Air Canada a d’ailleurs publié un communiqué, jeudi avant-midi, pour s’excuser et indiquer qu’il n’a voulu «d’aucune façon manquer de respect à l’égard des Québécois et des francophones de tout le pays». Il y parle du français comme de la langue «d’usage» au Québec, alors qu’il s’agit de sa langue officielle. La langue d’usage fait plutôt référence à la langue parlée à la maison.

La veille, lors d’une mêlée de presse en anglais, à Montréal, M. Rousseau s’était réjoui d’avoir pu travailler et vivre au Québec depuis plusieurs années sans devoir apprendre le français. Il avait prétexté avoir manqué de temps pour s’initier au français.

Deux motions de blâme envers le président d’Air Canada, présentées par l’opposition, sont passées comme lettres à la poste et adoptées sur-le-champ par l’ensemble des parlementaires, puis aussitôt expédiées au premier ministre Justin Trudeau et au conseil d’administration du plus important transporteur aérien au pays.

Surtout, l’attitude et les propos tenus par M. Rousseau, en marge d’un discours prononcé à Montréal, ont suscité une telle réprobation générale, qu’ils ont relancé le débat sur l’importance d’assujettir les entreprises de compétence fédérale installées au Québec à la loi 101.

En plus, dans ce contexte, les élus québécois questionnent la pertinence, pour le gouvernement fédéral, d’accorder au transporteur aérien l’aide financière de plusieurs milliards de dollars qu’il réclame.

Furieux, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, a estimé que M. Rousseau «est venu insulter, est venu mépriser tous les Québécois». Selon lui, il a fait «la démonstration qu’il est indigne de ses fonctions».

Le ministre a rappelé qu’il pilote présentement le projet de loi 96, une vaste réforme de la loi 101 et du statut du français au Québec, qui prévoit précisément que des entreprises comme Air Canada devront se conformer aux exigences de l’État en fonctionnant en français à tous les paliers hiérarchiques.

«C’est pas normal que dans une entreprise, assujettie à la loi sur les langues officielles et deuxièmement à la Charte de la langue française lorsqu’on aura adopté la loi 96, que le patron d’un siège social à Montréal ne puisse pas communiquer avec ses employés en français au Québec», a commenté le ministre, en rappelant que son projet de loi inclut le droit «exécutoire» de travailler en français au Québec.

Plus tôt, à Glasgow en Écosse où il prend part à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, le premier ministre François Legault avait exigé des excuses du président d’Air Canada.

Selon lui, le conseil d’administration devrait se demander si le président actuel est toujours à sa place à la tête du transporteur aérien, réputé délinquant depuis des décennies quant aux services à prodiguer dans les deux langues officielles.

En conférence de presse jeudi à Glasgow, M. Legault s’est montré scandalisé par l’attitude de Michael Rousseau.

«J’ai regardé la vidéo de M. Rousseau et je trouve ça insultant, ça me met en colère, son attitude, de dire que ça fait 14 ans qu’il est au Québec et il n’a pas eu besoin d’apprendre le français. C’est inqualifiable, ça me choque.»

À Québec, le leader parlementaire de l’opposition officielle, André Fortin, a demandé «que M. Rousseau s’excuse pour ses propos envers les francophones, envers les Québécois, qu’il démissionne de son poste et que les entreprises à juridiction fédérale soient assujetties à la Charte de la langue française».

Même son de cloche du côté de Québec solidaire. «Il faudrait qu’il quitte, qu’il démissionne», a plaidé la députée Ruba Ghazal, réclamant elle aussi qu’Air Canada soit assujettie à la loi 101.

Le député péquiste Pascal Bérubé a été piqué au vif, «frappé au coeur» par l’attitude du numéro un d’Air Canada. «Des gars comme Mike Rousseau, il y en a plein, à Montréal, et le message qu’il envoie est épouvantable. Ça envoie le message aux nouveaux arrivants que c’est possible de faire sa vie en anglais à Montréal. Ça envoie le message aux jeunes anglophones que c’est possible de faire sa vie en anglais seulement. Ça envoie un message à tous les échelons de son entreprise que cette entreprise, Air Canada, qui est un des pires citoyens corporatifs au Canada, qui bafoue la loi sur les langues officielles, qui ne respecte pas ses travailleurs, qui ne respecte pas les destinations dans les régions du Québec, nous dit: « Non seulement ça ne m’intéresse pas, ça fait 14 ans que je vis comme ça et je remercie Montréal pour ça ».»

Les commentaires sont fermés.

Après excuses de ce président d’Air Canada, pourrait-on avoir celles d’un premier ministre, de son gouvernement ?

C’est quoi, en effet, qui est censé être l’ADN, l’âme, le vouloir, l’ambition ou motivation première et ultime de ce PM, concomitamment à son désir, suprême, de revenus Q, par tête de pipe, aussi ‘bons’ qu’ailleurs autour, afin de ne pas demeurer d’éternels quémandeurs ou, comme dirait le président de Québecor, de pauvres « quêteux » ? N’est-ce pas l’école, les petits enfants, l’É DU CA TI ON, la première-priorité-numéro-1+++, à nulle autre comparable, sans pareille, en l’échelle de valeurs de ce PM —; au point qu’avait-il dit, en son premier Discours d’ouverture, vouloir voir apparaître de BELLES écoles; la beauté, messieurs dames, important éminemment en cette aire notamment ? OR…

Voyez comment ç’aura tourné ce… beau discours transcendant, ces présumées… belles et nobles intentions, ces doux sentiments main sur coeur, yeux aux cieux. Il n’aura pas pris un an de gouvernance legaultienne pour que de petits écoliers se vissent aussi cavalièrement que rudement, pour ne pas dire lâchement, oubliés, au profit d’une lamentable marotte gouvernementale caquiste, au profit de quelque chose en fait même pas réellement problématique (la laïcité); qu’on s’est empressés de traiter urgemment en toute-première-priorité, au détriment d’enfants en attente d’enseignantes (dont il y avait [et y a-t-il encore] cruelle pénurie); et qu’ainsi, en a-t-on privés davantage encore d’entre elles, alors qu’on en savait clairement et ouvertement d’aucuns pleurant déjà de leur insuffisance, quand ce n’était pas carrément de leur absence même.

Faut avoir drôlement le sens des priorités, n’est-ce pas, et faut être incroyablement soucieux de faire preuve d’«HUMANITÉ» (re/[bis] : premier Discours d’ouverture), n’est-ce pas, pour avoir ainsi fait passer, pressés-pressés, la chimère religion — (bébittes ou «allergies» Q adultes) — avant de criants besoins d’enfants (et ‘criants’, c’est le cas de le dire : ça pleurait! – pour vrai!; et il en pleure encore).

Aujourd’hui ? Deux ans et demi plus tard, a-ce évolué positivement à cet égard ? Constatez :

« On estime les coûts du tunnel autoroutier à 10 milliards de dollars. La moitié de ce montant suffirait pour rendre acceptable l’état de l’ensemble des écoles du Québec.
[…]

On sort des milliards pour des besoins fictifs, mais trop peu pour des besoins réels, documentés, urgents. Chaque jour qui passe sans qu’on investisse suffisamment dans les infrastructures scolaires (sans parler du milieu de l’éducation lui-même) empire la situation.
[…]

François Legault se plaît à se poser en bon père de famille. Or, si les écoles et le troisième lien étaient deux enfants assis à sa table, notre premier ministre donnerait à peine de quoi changer ses souliers troués au premier, mais offrirait une rutilante BMW au second. Ce n’est pas le plan de société dont nous avons besoin. »

(Josiane Cossette, Le Devoir, 2 octobre)

En la même édition du Devoir, autre écrit d’un M. Luc Normandin (à M. Legault) sous titre « Attaqués, les Québécois ?», se termine ainsi :
« Protégerez-vous les enfants québécois des instances qui participent activement aux dérèglements climatiques et à la destruction des écosystèmes ? »

A-t-on pu voir et entendre cette semaine, à nouveau, qu’apparemment rien, RIEN ne saurait empêcher l’avènement du « troisième lien ». Ni science, ni sens. Rien! C’en serait décidé. Politiquement. Et ne resterait qu’à attendre que ce soit fait, complété…

Étrange, tout de même. Air de déjà vu, de déjà entendu. Pas si lointain. Avait-on ouï dire, en effet, que, l’Autorité ayant parlé, l’Autorité en ayant décidé, « virilement » — (car avait-on écarté du Lieu saint la ministre « douceur ») —; ouï dire, donc, qu’il ne saurait pas mais vraiment pas être question de laisser des travailleurs de la Santé continuer d’oeuvrer non vaccinés.
(Or, ç’a fouerré cette menace matamore : les experts ultra-seniors comptables super haut placés du gouvernement n’ayant pas été capables (de prendre le temps?) d’évaluer adéquatement préalablement la faisabilité réaliste concrète de la chose [renvois]) : « Rassurant! »)

Même chose eu égard aux médecins de famille maintenant. La « patience » de Monsieur aurait, là aussi, là encore, « atteint sa limite ». Si bien qu’n’restererait plus qu’à ces dames médecins généralistes à « embrayer », hein! Sans quoi i pourrait s’fâcher et tordre des bras. Logique? Intelligent?

À nouveau, Monsieur ne s’est pas rendu compte que ces femmes aussi (en) ont des « valeurs ». Qu’y a pas que des valeurs Q legaultiennes existantes. Qu’il y en a aussi de (plus) « féminines », si l’on peut dire. Et que ce n’est probablement pas ce qu’il y a de plus sensé à projeter que d’enjoindre par la force ou la menace d’en faire ‘plus’; que d’assommer en somme des femmes s’évertuant pourtant à aménager des styles de vies ayant de l’allure, et pour elles-mêmes et leurs familles, ET pour la société ‘as a whole’, de plus rationnels ou «humains» horaires et temps de travail —, qu’il leur faudrait y renoncer afin de mieux ‘fitter’ en la grille comptable de purs comptables politiques, apparemment pas ou peu au courant de problèmes sociaux ou santé résultant justement d’un manque de parents de s’occuper idioinement des leurs (familles) et d’elles-mêmes. Car…

En quoi, de fait, redisons-le, ces jeunes ou moins jeunes femmes médecins contribueraient-elles (davantage) au mieux-être social (global) et, partant, aussi sanitaire, en s’occupant trop peu d’elles-mêmes ou/et de leurs familles ? Là aussi y a-t-il une super belle question comptable-mathématique, que ces seniors comptables du gouvernement semblent tout à fait incapables d’apercevoir ou de prendre en compte.

Bref, comme on voit, y a pas que le président d’Air Canada à qui des excuses vont bien. Y a tout un gouvernement, actuellement, à commencer par son chef et ses plus importants ministres, qui seraient bien placés pour faire de même; en débutant peut-être par des excuses à l’endroit de scientifiques s’échinant à faire voir toutes les facettes d’une Problématique et qu’eux traitent bassement et vilement de menteurs. On a déjà vu plus édifiant. Plus inspirant, plus rassurant, plus prometteur parce que plus rassembleur, convivial et conviviant.

P. S. « Sans compter les femmes et les enfants », concluait l’Évangéliste, au terme du récit du miracle des pains et poissons? Eh bien, on voit que pour ce gouvernement de comptables, serait-ce encore pas mal de même : « sans compter… » ?