Sclérose en plaques: recherche canadienne sur les signes avant-coureurs

TORONTO — Une étude qui tentera de mieux comprendre les signes avant-coureurs de la sclérose en plaques (SP) afin de cerner davantage les personnes à risque et de mieux les soigner sera financée par des organismes du Canada et des États-Unis. 

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique ciblant le système nerveux central. La Société canadienne de sclérose en plaques, l’un des organismes qui financera l’étude, affirme que le Canada affiche l’un des taux de sclérose en plaques les plus élevés du monde.   

L’organisme explique que la phase des signes avant-coureurs de la maladie, également appelée phase prodromique, survient avant l’apparition des signes et des symptômes classiques. L’existence d’un stade prodromique a déjà été établie dans le contexte d’autres maladies neurodégénératives et de nouvelles données font croire que la sclérose en plaques comporterait, elle aussi, une phase prodromique.   

Un projet de recherche de l’Université de la Colombie-Britannique s’emploiera à déterminer les signes prédicteurs de cette maladie au sein de divers groupes. Les travaux porteront sur les signes et les symptômes survenus au cours des années précédant l’apparition de la SP parmi une cohorte de plus de 250 000 personnes vivant en Colombie-Britannique et en Ontario, ou en Suède.   

Les chercheurs se baseront sur des renseignements issus de bases de données administratives sur la santé et de registres de patients, ainsi que sur des données relatives au milieu de travail. Ils essaieront ensuite de comprendre la façon dont ces caractéristiques pourraient varier selon certains facteurs tels le sexe biologique, le statut socioéconomique, le pays de naissance et la forme de SP. 

Ils chercheront aussi à savoir comment ces caractéristiques pourraient influer sur le cours de la maladie.   

Il deviendra alors peut-être possible de découvrir qui sont les personnes qui présentent un risque élevé de cette maladie chronique. La Société canadienne de la sclérose en plaques croit qu’une meilleure compréhension de la phase prodromique pourrait permettre de retarder l’apparition de la SP grâce à une intervention précoce, ou peut-être même d’en prévenir l’apparition.   

Le financement de l’étude est aussi assuré par la National Multiple Sclerosis Society, des États-Unis.