PÉKIN, Chine — Les habitants de Shanghai ont du mal à obtenir de la viande, du riz et d’autres produits alimentaires en raison du contrôle anti-coronavirus qui confine la plupart des 25 millions d’habitants dans leurs maisons. Cela alimente la frustration des résidents alors que le gouvernement tente de contenir la propagation du virus.
Les habitants de la capitale commerciale chinoise se plaignent que les articles des épiceries en ligne sont souvent épuisés. Certains ont reçu des colis alimentaires du gouvernement contenant de la viande et des légumes pendant quelques jours, mais sans savoir quand ils seront autorisés à sortir, l’anxiété monte.
Zhang Yu, âgée de 33 ans, a déclaré que sa famille de huit personnes mangeait trois repas par jour, mais qu’elle avait réduit les portions de nouilles pour le déjeuner. La famille n’a reçu aucun approvisionnement du gouvernement.
«Nous lisons aux nouvelles qu’il y a [de la nourriture], mais nous ne pouvons tout simplement pas l’acheter, mentionne-t-elle. Dès que vous accédez à l’application de l’épicerie, cela indique que les commandes du jour sont remplies.»
Les plaintes sont embarrassantes pour le Parti communiste au pouvoir. Cette année, qui a été politiquement sensible, le président Xi Jinping devrait tenter de rompre avec la tradition en s’octroyant un troisième mandat de cinq ans comme président.
Shanghai met en lumière le coût de la vie qui monte en flèche de la stratégie chinoise «zéro-COVID», qui vise à isoler chaque personne infectée.
Jeudi, le gouvernement rapportait 23 107 nouveaux cas dans tout le pays, dont 1323 personnes sans symptômes. Cela comprend 19 989 cas à Shanghai, où seulement 329 présentaient des symptômes.
Les plaintes concernant les pénuries alimentaires ont commencé après que Shanghai a fermé des quartiers de la ville le 28 mars.
Au départ, les plans prévoyaient des fermetures de quartiers de quatre jours pendant que les résidents étaient testés. Cela s’est transformé en un arrêt indéfini dans toute la ville après la montée en flèche du nombre de cas. Les consommateurs, qui ont reçu peu d’avertissements, ont pillé les rayons des supermarchés.
Les responsables de la ville se sont excusés publiquement la semaine dernière et ils ont promis d’améliorer l’approvisionnement alimentaire.