Sondage auprès d’enseignants d’écoles privées: des jeunes qui écrivent au son

MONTRÉAL — Dans les écoles privées aussi, trop d’élèves écrivent au son et multiplient les fautes d’orthographe, s’inquiètent des enseignants d’écoles privées.

Près des trois quarts des enseignants d’écoles privées, soit 72,5 % d’entre eux, jugent que les compétences des élèves en orthographe sont inférieures aux attentes.

Une consultation sur les résultats des élèves en français dans les écoles privées a ainsi été menée auprès des enseignants du primaire et du secondaire par leur syndicat, la Fédération du personnel de l’enseignement privé, affiliée à la CSQ.

On y apprend aussi que 64 % des enseignants estiment que l’écriture et la formulation des réponses sont inférieures aux attentes, en tenant compte du niveau de l’élève.

De même, 58,5 % des enseignants qui ont répondu ont estimé que la structure de la pensée de ces jeunes était inférieure aux attentes.

Et 57 % ont jugé que la lecture d’un énoncé était aussi inférieure aux attentes.

Là où les jeunes s’en tirent le mieux, c’est pour la communication et l’expression en classe. Cette fois, 33 % des enseignants ont jugé que c’était inférieur aux attentes, alors que 64 % ont estimé que cela correspondait aux attentes, compte tenu du niveau d’enseignement.

En entrevue jeudi, Marie-Josée Dallaire, vice-présidente de la fédération de la Centrale des syndicats du Québec, admet que «c’est une triste réalité» que des élèves écrivent au son. Et cela touche aussi les écoles privées.

Elle avance plusieurs causes à ces difficultés, comme les réformes successives des programmes, l’enseignement à distance durant la pandémie de la COVID et ceux qui ne voient pas l’éducation comme une priorité.

«Ce n’est pas une nouveauté que les élèves aient de la difficulté en français. Par contre, de voir des difficultés à ce point, qui ont un impact majeur sur toute la scolarité et sur tous les apprentissages, c’est plus criant», conclut Mme Dallaire. 

«Agir sur la maîtrise du français, c’est agir sur la réussite des élèves dans toutes leurs matières», fait valoir Mme Dallaire.

Elle souligne que les enseignants ont déjà déployé plusieurs mesures pour tenter de corriger la situation, comme de l’encadrement supplémentaire, du rattrapage et la promotion de la lecture aussi à l’extérieur des cours de français.

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