Survol de recherches scientifiques menées autour de la COVID-19 dans le monde

Des milliers de scientifiques dans le monde entier sont à pied d’oeuvre pour tenter de lutter contre la pandémie de COVID-19. Voici un résumé de certaines recherches récentes, qui ont été révisées par des pairs de revues académiques et d’agences scientifiques :

Le magazine «Science» a publié un éditorial disant que le développement d’un vaccin contre la COVID-19 nécessitera un effort de recherche mondial à l’échelle de celui qui a conduit à la création de la bombe atomique.

L’éditorial avance qu’avec 44 vaccins en début de développement, un programme mondial coordonné est nécessaire pour arriver au vaccin le plus sûr et le plus efficace.

La fabrication d’une quantité suffisante du vaccin éventuel nécessitera également de la coopération, note-t-on dans l’éditorial. Le partage d’informations et une collaboration «extraordinaire» sont le seul moyen de garantir que le meilleur vaccin sera développé rapidement et efficacement.

L’Imperial College de Londres a examiné l’impact de la lente reprise de la mobilité en Chine après qu’aucun nouveau cas de transmission locale n’eut été signalé pendant cinq jours consécutifs.

Les chercheurs ont suivi le mouvement des personnes à l’intérieur de leur ville comme moyen d’estimer la reprise de l’activité économique.

Initialement, il y a eu un lien fort entre les déplacements et la transmission à Pékin et dans les cinq provinces les plus touchées par l’épidémie. Cependant, cette corrélation n’est plus apparente, même si les déplacements en ville ont commencé à augmenter.

Les résultats ne signifient pas que le virus a disparu. Ils ne prédisent pas non plus la quantité de mouvement qui peut être reprise en toute sécurité. Ils suggèrent toutefois que la Chine pourrait assouplir sa politique stricte de distanciation sociale.

Les scientifiques débattent du risque de transmission de la COVID-19 par les surfaces.

Un rapport des Centers for Disease Control à Atlanta a trouvé du matériel génétique provenant du nouveau coronavirus sur les surfaces du bateau de croisière mis en quarantaine Diamond Princess jusqu’à 17 jours après que les voyageurs eurent quitté les cabines.

D’autres scientifiques soulignent toutefois que cette découverte ne signifie pas que le matériel génétique est capable d’infecter une autre personne.

Une étude parue en 2011 dans la revue «PLOS-One» a examiné la transmissibilité persistante de la souche H1N1 de la grippe, qui partage de nombreuses caractéristiques avec le nouveau coronavirus. Bien que les traces génétiques du virus H1N1 aient été détectables sur une surface jusqu’à 24 heures, sa viabilité a chuté beaucoup plus rapidement.

Le Journal de l’Association médicale américaine rapporte que les lésions cardiaques sont fréquentes chez les patients hospitalisés avec la COVID-19, selon des scientifiques chinois.

L’étude de 416 patients atteints de la COVID-19 a révélé qu’une blessure cardiaque était survenue chez environ un patient sur cinq à l’hôpital.

Ces patients avaient un risque de décès environ 10 fois plus élevé que ceux sans problème cardiaque.

Des scientifiques de l’Université Western à London, en Ontario, commencent le travail de développement d’un vaccin contre la COVID-19.

Ils s’appuient sur des travaux antérieurs effectués dans cette même université pour trouver un vaccin contre le virus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, un autre coronavirus lié à celui qui cause la COVID-19.

Les chercheurs espèrent développer des techniques pour adapter des vaccins efficaces contre un virus pour qu’ils puissent s’attaquer à un autre apparenté. Cela leur permettrait de produire rapidement de nouveaux vaccins pour lutter contre de futures épidémies virales.

Des chercheurs en robotique croient que l’automatisation pourrait soulager les humains de tâches «ennuyeuses, sales et dangereuses» dans la gestion des maladies infectieuses.

Cela pourrait inclure la collecte à distance de données et d’échantillons auprès des patients, ainsi que des tests de diagnostic et de laboratoire automatisés pour minimiser les risques d’exposition pour le personnel médical.

Des drones et des véhicules souterrains pourraient également être utilisés pour le transfert d’échantillons et la livraison de médicaments, et des robots sociaux pourraient soulager la solitude de l’isolement volontaire.