T.-N.-L.: 37 800 clients touchés par la cyberattaque contre le système de santé

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Environ 37 800 personnes à Terre-Neuve-et-Labrador ont reçu des avis de violation de la vie privée à la suite de la cyberattaque de l’an dernier contre le système de santé de la province, a déclaré jeudi une porte-parole de la Régie de santé de l’Est. 

Des lettres ont été envoyées aux clients, aux anciens employés ainsi que ceux qui sont toujours en fonction, pour les informer que leurs informations personnelles – possiblement les numéros d’assurance sociale – avaient été consultées, a indiqué Gina MacArthur dans un courriel. Les autorités sont toujours en train de déterminer exactement combien de personnes ont été affectées, a-t-elle ajouté.

«Tous les clients qui ont eu recours à un service de la Régie de santé de l’Est à un quelconque moment ont été touchés par la violation de leurs informations personnelles sur la santé qui en a résulté», a écrit Mme MacArthur.

La Régie de santé de l’Est est la plus grande autorité sanitaire de la province et comprend la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador, St. John’s. 

La déclaration de jeudi est la dernière mise à jour de l’ampleur de la cyberattaque qui a mis hors service une grande partie des réseaux informatiques de soins de santé de la province à partir du 30 octobre. Les responsables sont restés muets sur ce qui s’est passé, refusant de dire quel type d’attaque s’est produit ou si une rançon a été exigée.

Les experts ont déclaré que l’incident avait toutes les caractéristiques d’une attaque de pirates informatiques qui cryptent des informations sensibles et bloquent l’accès à un système informatique jusqu’à ce qu’une somme d’argent soit versée pour divulguer les informations. 

En mars, l’ancien président et chef de la direction de la Régie de santé de l’Est, David Diamond, a révélé que plus de 200 000 fichiers d’un réseau partagé avaient été volés, et il a estimé que «des milliers» auraient pu être touchés par l’infraction. 

La porte-parole Gina MacArthur a mentionné que l’enquête sur cette violation était en cours. «Cet examen devrait nous donner une meilleure idée du nombre de personnes concernées», a-t-elle ajouté.

L’autorité sanitaire offre deux ans de surveillance gratuite à toute personne ayant eu accès à ses services. Jusqu’à présent, plus de 21 000 personnes ont demandé un code via un portail en ligne pour s’inscrire à ce service, a-t-elle fait savoir.