HALIFAX — Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, est préoccupé par les tensions interprovinciales croissantes au sujet du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, dans l’ouest du pays.
À la suite d’une réunion du cabinet tenue jeudi, il a dit qu’il partageait le point de vue du premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, qui estime que l’incertitude ne favorise pas le développement économique de l’Ouest canadien et le bien-être général de la fédération canadienne.
Selon M. McNeil, on devrait avoir accès aux côtes est et ouest du pays en ce qui concerne le transport des ressources naturelles.
Les commentaires des deux premiers ministres sont intervenus après que l’Alberta eut annoncé mardi qu’elle boycotterait les vins de la Colombie-Britannique en représailles à la volonté de celle-ci de mener d’autres consultations pour examiner davantage l’efficacité des mesures d’intervention et de décontamination en cas de déversement.
L’expansion de l’oléoduc, approuvée par Ottawa en novembre 2016, permettrait de tripler la capacité du réseau qui achemine du pétrole lourd de l’Alberta jusqu’au port de Vancouver, à Burnaby.
M. McNeil estime que tout produit, qu’il s’agisse du pétrole de l’Alberta ou de l’hydroélectricité de Terre-Neuve-et-Labrador, du Manitoba et du Québec, devrait être partagé avec autant de Canadiens que possible.
Il a déclaré qu’il était dans l’intérêt supérieur du pays que l’Alberta et la Colombie-Britannique, toutes deux dirigées par des gouvernements néo-démocrates, résolvent leurs différends.
La première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, a déclaré que sa province irait de l’avant avec l’interdiction des vins de la province voisine, même si cela pourrait enfreindre les règles interprovinciales de libre-échange.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, a défendu la position de son gouvernement, soulignant qu’il était responsable de la sécurité du littoral et des voies navigables intérieures.