HALIFAX — L’agent de la GRC qui a été parmi les premiers à communiquer au public des informations sur la tuerie de 2020 en Nouvelle-Écosse a témoigné mercredi que certaines des premières descriptions fournies par la police n’étaient pas «conformes» à la réalité de ce qui s’était passé.
Le surintendant Chris Leather est le deuxième officier supérieur à fournir des preuves à l’enquête publique sur les meurtres de 22 personnes par un homme armé qui conduisait une réplique de voiture de patrouille de la GRC les 18 et 19 avril 2020.
L’avocate de la commission, Rachel Young, a interrogé M. Leather sur les mots qu’il a utilisés lors des conférences de presse et dans les communiqués de presse, y compris son commentaire lors de la première conférence de presse du 19 avril 2020, selon lequel la GRC avait répondu à un «appel lié aux armes à feu» la nuit précédente.
Il s’agissait aussi de l’expression inoffensive utilisée par un agent des communications de la GRC dans le premier message sur Twitter à propos de l’événement à 23h32, la nuit précédente, même si la GRC savait alors qu’un tireur actif avait assassiné plusieurs personnes à Portapique, en Nouvelle-Écosse.
Trois jours plus tard, M. Leather a déclaré lors d’une autre conférence de presse qu’il était «très satisfait» des premiers messages envoyés par la GRC.
M. Leather a convenu mercredi avec Mme Young qu’en fait, ce terme déformait la réalité et n’était pas conforme aux politiques de la GRC exigeant que la police fournisse au public des informations exactes.
«Je pense que la façon dont cela a été décrit (…) n’est pas cohérente avec ce à quoi nous avions affaire», a-t-il déclaré.
Les fonctions de M. Leather en tant qu’officier des opérations criminelles, qu’il occupe depuis novembre 2019, comprennent la supervision globale des opérations policières de la GRC en Nouvelle-Écosse.