Un accord a été conclu pour éviter la grève des enseignants du secondaire en Ontario

TORONTO — Les enseignants des écoles secondaires publiques de l’Ontario ne feront pas grève cet automne si les membres de leur syndicat acceptent l’entente conclue vendredi avec le gouvernement visant à recourir à l’arbitrage exécutoire si nécessaire pour parvenir à un contrat de travail.

La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) a indiqué vendredi que si les membres ratifient l’accord conclu avec le gouvernement, le syndicat poursuivra les négociations jusqu’au 27 octobre et, à ce moment, toutes les questions restantes seront réglées par arbitrage.

«L’accord d’aujourd’hui représente un point critique dans cette ronde de négociations», a écrit la présidente de la FEESO, Karen Littlewood, dans un communiqué.

«Ce processus n’est pas un accord de principe, mais il promet de sortir de toute impasse en faisant appel à un arbitre tiers pour rechercher une résolution juste et équitable.»

Les quatre principaux syndicats d’enseignants de l’Ontario négocient depuis plus d’un an avec le gouvernement provincial. Tous se plaignent de la lenteur des pourparlers.

La Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario et l’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglophones de l’Ontario prévoient de tenir des votes de grève en vue de débrayer cet automne.

Le ministre de l’Éducation de la province, Stephen Lecce, a toutefois affirmé qu’il leur fait la même offre que celle qui a été acceptée par la FEESO. La proposition est aussi sur la table pour le syndicat qui représente les enseignants du système francophone.

«Maintenant que nous avons une entente avec la FEESO, nous venons d’inviter les trois autres fédérations d’enseignants à nous rencontrer dès lundi afin que nous puissions leur présenter cette proposition et leur demander de l’accepter également», a fait savoir M. Lecce.

«Cela ne devrait pas prendre des semaines aux syndicats, mais plutôt des jours pour accepter cette proposition incroyablement juste et raisonnable, axée sur les étudiants et qui permet de garder les enfants à l’école.»

Mme Littlewood a déclaré que la proposition donnerait également aux membres de son syndicat un recours en cas de «perte de salaire» en vertu d’une loi de restriction salariale connue sous le nom de projet de loi 124.

Cette loi, adoptée en 2019, plafonnait les augmentations de salaire des enseignants et des autres travailleurs du secteur public à 1 % par année pendant trois ans.

Elle a été jugée inconstitutionnelle par un tribunal de l’Ontario, mais le gouvernement a fait appel du verdict.

Dans une récente note interne, la FEESO a fait savoir à ses membres qu’elle prévoyait de tenir des votes de grève à l’automne, affirmant que le gouvernement avait montré peu d’intérêt pour des négociations substantielles et qu’un mandat de grève fort démontrerait sa détermination à obtenir un accord équitable.

Les travailleurs de l’éducation représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont été les premiers à obtenir un accord lors de cette ronde de négociations contractuelles. 

Le SCFP a révélé que l’accord s’accompagnait d’une augmentation de 1 $ l’heure chaque année, soit environ 3,59 % par an, pour le travailleur moyen.

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