MONTRÉAL — Les soins pédiatriques en réadaptation se mettent à l’heure de la réalité virtuelle, de la robotique et des nouvelles technologies, alors que le Technopôle en réadaptation pédiatrique rattaché au CHU Sainte-Justine a été inauguré, lundi à Montréal.
Les nouvelles installations, dotées d’un équipement de pointe, permettront à la fois de dispenser des soins et de faire de la recherche. Et les travaux du Technopôle bénéficieront non seulement aux enfants de Montréal mais d’ailleurs au pays, voire dans le monde, a souligné la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann.
Le projet de 31,5 millions $, réalisé dans le nord-est de Montréal, a reçu des fonds du gouvernement du Québec (environ 9,4 millions $), du Canada (environ 15,7 millions $) et de la Fondation Sainte-Justine (environ 6,3 millions $).
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, lui-même ancien neurologue au CHU Sainte-Justine, a témoigné de l’importance de ce centre. «Marie-Enfant est vraiment un trésor caché. Tous les jours ici se font de petits miracles. En tant que neurologue, avec la collaboration des différents professionnels, on voyait régulièrement dans les différentes cliniques survenir ces petits miracles-là, où des enfants que l’on voyait avec des pronostics relativement limités arrivaient à améliorer leur pronostic et leur développement de façon significative.»
L’établissement de pointe s’intéressera également à la médecine du sport et des sciences du mouvement, aux prototypes et matériaux intelligents, aux technologies d’assistance à la réadaptation et aux sciences de la communication, a-t-on précisé au cours d’une conférence de presse pour marquer l’inauguration.
Même l’aspect psychosocial et d’intégration sera abordé pour soutenir la réadaptation des jeunes patients. On y verra donc à l’inclusion sociale par les loisirs, les sports et la culture, a-t-on précisé.
«Le Technopôle offrira à ses équipes et à ses usagers la possibilité de créer ensemble, de valider et mettre en valeur de nombreuses innovations en situation réelle et de les faire connaître à l’échelle de notre réseau de la santé et des services sociaux, mais aussi dans tout le pays et ailleurs dans le monde. On entre résolument dans le 21e siècle, alors que la science se met au service de la réalité des jeunes qui doivent composer au quotidien avec des incapacités fonctionnelles», a résumé la ministre McCann.