CHARLOTTETOWN — La campagne électorale à l’Île-du-Prince-Édouard en est à sa dernière ligne droite avant le vote de lundi.
Les progressistes-conservateurs ont marqué la fin de la course dans une ambiance festive, alors que les libéraux se sont préparés à en découdre avec les verts lors du scrutin.
Les enjeux des soins de santé, de la pénurie de logements et des changements climatiques ont été au centre des discussions durant les dernières semaines.
À la dissolution de l’Assemblée législative, les progressistes-conservateurs détenaient 15 des 27 sièges, les verts en possédaient 8 et les libéraux 4.
Les progressistes-conservateurs présentent 27 candidats, de manière à couvrir toutes les circonscriptions, tandis que les libéraux et les verts en ont 25 chacun.
Samedi, Dennis King, chef du Parti progressiste-conservateur, a organisé un rassemblement au Eastlink Centre de Charlottetown, où la plupart des 600 chaises du stade étaient occupées.
Il a fait son entrée dans la salle baignée de lumière bleue accompagné des 26 autres candidats, de sa femme et de ses enfants.
Il a serré la main et échangé des câlins avec ses partisans alors qu’il se dirigeait vers la scène, avant de lever les bras en l’air dans un geste triomphant.
Dans un discours d’environ 30 minutes, M. King a résumé sa plateforme électorale, a salué chaque candidat par son nom et a félicité son parti pour avoir mené une campagne positive.
«Nous avons vraiment mené la campagne que nous voulions mener», a-t-il affirmé dans une entrevue suivant le rassemblement. Il a dit se sentir «très à l’aise» avant les élections de lundi.
«Je pense que nous y sommes allés avec de la positivité, a-t-il expliqué. J’ai senti que les autres partis étaient concentrés tout le temps sur ce que nous faisions et ils ne pouvaient que critiquer au lieu d’offrir une vision.»
La cheffe libérale Sharon Cameron a qualifié la campagne de son parti de «rien de moins que miraculeuse», notant le court délai entre son arrivée à la chefferie en novembre et la reconstruction du parti.
«Je pense que nous avons eu une campagne vraiment, vraiment bien gérée, a-t-elle soutenu dimanche en entrevue. Je ne pourrais pas être plus heureuse.»
Elle a parlé des défis qui accompagnent une élection anticipée, notamment la recherche de candidats, mais elle a déclaré que son parti s’en est «extrêmement bien sorti».
Lorsqu’on lui a demandé si les libéraux se présentaient pour former l’opposition officielle, Mme Cameron a affirmé que c’était une question à laquelle il était difficile de répondre.
«Je pense que l’une des choses que je voulais accomplir était de reconstruire le parti parce que généralement, quand un parti, vous savez, implose comme le nôtre, cela prend quelques mandats, a-t-elle dit. C’est donc vraiment à l’électorat de décider de notre sort.»
Le chef des verts, Peter Bevan-Baker, s’est joint à une marche pour les droits des personnes transgenres dimanche dans le centre-ville de Charlottetown.
M. Bevan-Baker, dans son manteau vert habituel, a bavardé avec les gens pendant qu’ils marchaient.
En entrevue, il a dit estimer que la campagne s’était «très bien déroulée» et qu’elle avait été «organisée et professionnelle».
«Je veux dire, il n’y a vraiment pas eu de moments gênants pour nous, a-t-il fait valoir. Je pense que notre message était très clair.»
Son parti n’a pas présenté de candidat dans deux circonscriptions, ce qu’il explique par l’annonce soudaine des élections, six mois avant la date limite.
Les verts ont d’après lui mené une campagne dans le but de former le gouvernement.