Un groupe autochtone de l’Ontario critique le contrat de tombes anonymes du fédéral

OTTAWA — Une organisation politique autochtone représentant 39 Premières Nations de l’Ontario se dit «déconcertée» par une décision fédérale d’embaucher une organisation internationale pour fournir des conseils sur les tombes anonymes.

La Nation Anishinabek a publié jeudi une déclaration exprimant la «perplexité» de ses dirigeants face au contrat de 2 millions $ d’Ottawa avec la Commission internationale pour les personnes disparues, établie aux Pays-Bas.

Travis Boissoneau, un grand chef adjoint régional, dit qu’ils ne devraient pas être informés de l’accord seulement après qu’il a été finalisé et s’est demandé si les Premières Nations et les survivants des pensionnats avaient été consultés.

L’organisation s’interroge en premier lieu sur la nécessité de l’implication de la commission, alors qu’Ottawa a déjà nommé une interlocutrice autochtone pour lui fournir des conseils sur les sépultures anonymes.

La directrice générale de la commission a récemment dit à La Presse Canadienne qu’il fallait donner une chance à leur travail et que c’est une communauté crie qui leur a d’abord demandé de l’aide.

Sheila North, une dirigeante crie du Manitoba que la commission a embauchée comme gestionnaire de programme, a indiqué qu’elle prévoyait d’offrir aux communautés des options pour identifier d’éventuels restes humains dans des tombes anonymes et qu’elle ne dupliquerait pas le travail d’experts autochtones.

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