ALEXANDRIA, Va. — Une juge fédérale a rejeté vendredi une requête de Google visant à rejeter la poursuite antitrust du gouvernement contre l’entreprise.
La juge de district américaine Leonie Brinkema a statué que le procès alléguant que Google exerce un pouvoir monopolistique dans le monde de la publicité en ligne peut se dérouler dans son intégralité.
Sa décision est le deuxième revers pour Google devant le tribunal fédéral d’Alexandria. Google avait auparavant tenté de consolider l’affaire dans une poursuite similaire en cours depuis plusieurs années à New York. Mais la juge Brinkema a décidé le mois dernier que l’affaire pouvait se poursuivre au palais de justice d’Alexandria, connu sous le nom de «Rocket Docket» pour sa réputation de règlement rapide des différends.
La poursuite allègue que Google détient un quasi-monopole de la publicité en ligne qui se fait au détriment des consommateurs. La plainte alléguait que Google «avait corrompu la concurrence légitime dans l’industrie des technologies publicitaires en s’engageant dans une campagne systématique pour prendre le contrôle de la vaste gamme d’outils de haute technologie utilisés par les éditeurs, les annonceurs et les courtiers, pour faciliter la publicité numérique».
Google a fait valoir que l’affaire devrait être rejetée, en partie parce que le gouvernement définit trop étroitement le prétendu monopole de l’entreprise. Les avocats de Google soutiennent que le procès ne tient pas compte de la capacité des annonceurs, par exemple, à faire de la publicité sur d’énormes plateformes de médias sociaux comme Facebook et TikTok qui gèrent leurs propres plateformes publicitaires indépendantes de Google.
Dans les documents judiciaires, Google a fait une analogie avec une poursuite antitrust infructueuse contre Live Nation, un promoteur de concerts qui possède et exploite un grand nombre d’amphithéâtres extérieurs.
Le procès alléguait que Live Nation détenait un monopole sur les amphithéâtres, mais un juge a statué que les plaignants n’avaient pas réussi à prouver un monopole en partie parce qu’ils n’avaient pas pris en compte des alternatives raisonnables aux amphithéâtres, comme les salles de concert intérieures ou s.
La poursuite alléguait que Live Nation détenait un monopole sur les stades, mais un juge a statué que les plaignants n’avaient pas réussi à prouver leur cause, en partie parce qu’ils n’avaient pas pris en compte d’autres options que les stades, comme les salles de concert ou les arénas.
La juge Brinkema a déclaré que la question de savoir comment définir le marché sur lequel Google détient prétendument un monopole sera un enjeu clé dans l’affaire, mais elle a ajouté qu’à ce stade préliminaire, les allégations du gouvernement sont suffisamment plausibles pour que l’affaire avance. Cependant, le fardeau de la preuve du gouvernement augmentera lors du procès.
Un certain nombre d’États, dont la Virginie, la Californie, le Colorado, le Connecticut, le New Jersey, New York, le Rhode Island et le Tennessee, se sont joints à l’affaire en tant que plaignants contre Google.